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samedi 20 janvier 2018

Vidéoconférence, justice et sexe.

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Dans le flux incessant des informations que livre Twitter, il me semble bien avoir lu que, dans un tribunal incertain, en raison de la grève des gardiens de prison ayant empêché l’extraction, non de molaires, mais de détenus, l’audience des comparutions immédiates s’est tenue par vidéoconférence.
Juger, c’est comme aimer; c’est corps présent.
On connait la misère humaine de ces amours virtuelles par écrans interposés quand la vie ne permet pas la réalité des sens.
Et la justice en viendrait à cela ?
Oh, bien sûr; s’il s’agit d’un domaine de droit pur, technique, sans appréciation du comportement humain, cette technique se conçoit.
Mais juger un homme pour l’envoyer en prison, ou pas, nécessite de sonder les reins et les cœurs, de ressentir les dits et non-dits, les émotions, la gestuelle, le malaise.
Et cela, c’est la profondeur de l’âme humaine que l’écran interdit.
La justice par vidéo, c’est comme le sexe par vidéo.
Une triste pauvreté du cœur.

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