On se dit parfois que le débat politique manque de profondeur
et ne s’adresse pas à l’intelligence des auditeurs, à leur capacité de
réflexion, mais à quelque chose en eux de viscéral.
À cet égard, et devant ce qui paraît être une violence en
développement, il a été évoqué cette effigie du président de la République
brûlée par des manifestants ou bien une autre avec une balle dans la tête.
En Espagne, des manifestants avaient mis le feu à une
photographie du couple royal.
Ils avaient été condamnés.
La Cour européenne des droits de l’homme avait été saisie sur
le fondement de la liberté d’expression garantie par l’article 10 de la
Convention européenne des droits de l’homme, le gouvernement espagnol soutenant
pour sa part qu’il y avait l’incitation à la haine et à la violence.
Dans un arrêt du
13 mars 2018 la Cour européenne des droits de l’homme a estimé que l’incendie
des portraits devait être interprété comme l’expression symbolique d’une
insatisfaction et d’une protestation et qu’il s’agissait d’une forme d’expression
d’une opinion dans le cadre d’un débat sur une question d’intérêt général, à
savoir l’institution de la monarchie.
Aussi, elle a estimé que la condamnation espagnole
constituait une violation de l’article 10 de la Convention européenne des
droits de l’homme.
Le président Macron a du souci à se faire