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samedi 29 avril 2017

C'est la merde, chanson française !

On meurt d'amour, on meurt de rire ...


vendredi 28 avril 2017

Elections présidentielles françaises, antifascisme et ligne Maginot.

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Ce sont les élections présidentielles en France et comme une hystérie paraît gagner ce vieux pays.
Face à la candidate du Front National les appels sont lancés pour faire barrage à l’extrême droite, voire au fascisme.
Il existe dans un certain nombre de pays désormais des forces politiques qui apparaissent que l’on qualifie différemment de protestataires, de populistes et certaines se greffent sur de vieux partis.
Se rappelle-t-on, par exemple, ainsi en Italie le MSI devenu Alliance nationale ? Mais cela paraît loin, différent d'ailleurs, du mouvement 5 étoiles qui correspond plus au bouleversement actuel.
L’UKIP en Grande-Bretagne, les électeurs de Trump aux USA.
Et en France le Front National, voire la France insoumise.
Ces mouvements naissent comme le dit bien le géographe Christophe Guilluy de la disparition des classes moyennes, de la paupérisation des campagnes et des petites villes, de la concentration des richesses dans les métropoles, et même à l’intérieur de celles-ci dans certains groupes sociaux.
C’est un mouvement important, dangereux sûrement, auquel il faut apporter réponse et la réponse consiste à réparer cette fracture sociale comme le disait son temps d’ailleurs … Jacques Chirac.
Le politologue Pascal Perrineau, qui n’est pas, je pense coupable  d’extrémisme dit bien cet égard que l’on ne peut vraiment considérer le Front National comme un parti d’extrême droite, comme un parti fasciste évidemment qui prône le parti unique,  mais que le FN s’inscrit désormais dans ce mouvement.
Même si, à l’origine ses fondateurs étaient différents, mais c’était il y a combien de décennies ?
Devant la misère économique et sociale qui se développe en France qui oppose ceux qui sont protégés et ceux qui ne le sont pas il est probablement erroné de crier à la lutte contre l’extrême droite car le danger n’est pas tant l’extrême droite qu’une implosion sociale.
Et cet égard tous les appels lancés par ceux qui sont justement protégés apparaissent dérisoires, empêchent de regarder en face la réalité du pays et, en fait ne permettent nullement de contrecarrer un danger, mais de se rassurer à bas prix.
Cela rappelle finalement la ligne Maginot qui n’avait pas pris en compte les changements des armes intervenus.
Ces fortifications imprenables pour l'état major français d'avant guerre...
On a vu le succès!
Le danger, ce n’est pas tant l’extrême droite que l’aveuglement devant ce monde qui bouge.

Comment remédier à la disparition tragique des classes moyennes ?
Et si l’on commençait par là ?

jeudi 27 avril 2017

Séparation du couple homoparental et délégation de l'autorité parentale.

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Deux jeunes femmes concluent un PACS puis l’une d’elles donne naissance à une fille reconnue par elle seule. Plus tard un jugement met en place un exercice en commun de l’autorité parentale dans le cadre d’une délégation partage de celle-ci.
Et puis, voilà, l’amour meurt et intervient la séparation.
La mère veut mettre fin à la délégation et au partage de l’exercice de l’autorité parentale.
Dans un arrêt du 4 janvier 2017  la Cour de cassation constate que cette volonté est inspirée par des considérations d’ordre personnel mais que la séparation du couple n’a pas de répercussions négatives sur l’enfant.
Dès lors puisque la délégataire a participé au choix de vie de l’enfant dès sa naissances, a contribué à son éducation pendant les cinq premières années et maintenues un lien avec eux celui-ci depuis la séparation c’est à bon droit qu’il a été estimé par la cour d’appel, en l’absence de circonstances nouvelles, qu’il n’y avait pas lieu de mettre fin à la délégation de l’exercice de l’autorité parentale.

La séparation d’un couple ne peut s’analyser en soi comme une circonstance nouvelle.

mardi 25 avril 2017

L'amende réglée par l'employeur pour le salarié est avantage en nature

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L’article L242-1 du code de la sécurité sociale indique que « Pour le calcul des cotisations de sécurité sociale, sont considérées comme rémunérations toutes les sommes versées aux travailleurs en contrepartie ou à l'occasion du travail, notamment les salaires ou gains, les indemnités de congés payés, le montant des retenues pour cotisations ouvrières, les indemnités, primes, gratifications et tous autres avantages en argent, les avantages en nature, ainsi que les sommes perçues directement ou par l'entremise d'un tiers à titre de pourboire…. »
Dans le cadre d’un redressement URSSAF un employeur s’était vu réintégrer dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale le montant des amendes réprimant des infractions au code de la route commise par les salariés de l’entreprise.
Une Cour d’appel avait estimé que l’employeur en tant que titulaire du certificat d’immatriculation des véhicules était responsable pécuniairement des infractions à la réglementation routière et qu’il ne pouvait donc, puisque la prise en charge des amendes correspondait à la seule application des dispositions du code de la route, être conduit à cotiser au titre d’avantages en nature.

Mais dans un arrêt du 9 mars 2017, la Cour de cassation estime que constitue un avantage au sens de l’article L242-1 du code de la sécurité sociale la prise en charge par l’employeur des amendes réprimant une contravention au code de la route commise par un salarié.

France, jadis on te soulait nommer

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France, jadis on te soulait* nommer,
En tous pays, le trésor de noblesse,
Car un chacun pouvait en toi trouver
Bonté, honneur, loyauté, gentillesse,
Clergie, sens, courtoisie, prouesse.
Tous étrangers aimaient te suivre.
Et maintenant vois, dont j'ai déplaisance,
Qu'il te convient maint grief mal soustenir,
Très chrétien, franc royaume de France.

Sais-tu d'où vient ton mal, à vrai parler ?
Connais-tu point pourquoi es en tristesse ?
Conter le veux, pour vers toi m'acquitter,
Ecoute-moi et tu feras sagesse.
Ton grand orgueil, glotonnie, paresse,
Convoitise, sans justice tenir,
Et luxure, dont as eu abondance,
Ont pourchacié vers Dieu de te punir,
Très chrétien, franc royaume de France.

Ne te veuilles pourtant désespérer,
Car Dieu est plein de merci, à largesse.
Va-t'en vers lui sa grâce demander,
Car il t'a fait, déjà piéça, promesse
(Mais que fasses ton avocat Humblesse)
Que très joyeux sera de te guérir;
Entièrement mets en lui ta fiance,
Pour toi et tous, voulut en croix mourir,
Très chrétien, franc royaume de France...

Et je, Charles, duc d'Orléans, rimer
Voulus ces vers au temps de ma jeunesse ;
Devant chacun les veux bien avouer,
Car prisonnier les fis, je le confesse ;
Priant à Dieu, qu'avant qu'aie vieillesse,
Le temps de paix partout puisse avenir,
Comme de coeur j'en ai la désirance,
Et que voie tous tes maux brief finir,
Très chrétien, franc royaume de France !

Charles d' ORLEANS (1394-1465)
Recueil : Ballades

(*) avait l'habitude


lundi 24 avril 2017

Marseille, quand le Président du bureau de vote disparait...

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« Un incident étonnant empêche la ville de Marseille de publier les résultats définitifs de ce premier tour des élections présidentielles dans la cité phocéenne. Le président du bureau de vote des Olives (13e arrondissement) qui détient la sacoche renfermant les bulletins de vote, est introuvable... Des effectifs de police ont été lancés à sa recherche, en espérant qu'il ne lui soit rien arrivé de fâcheux, d'autant que son téléphone portable reste muet. » (laprovence.com)


Vous croyez que c’est un coup du Cabinet noir ?

Accident, le passager est-il le conducteur?

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En matière d’accident de la circulation, la loi du 5 juillet 1985 dispose :
Article 3
Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu'elles ont subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute à l'exception de leur faute inexcusable si elle a été la cause exclusive de l'accident.
Article 4
La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour effet de limiter ou d'exclure l'indemnisation des dommages qu'il a subis.

Dans un accident, une conductrice et son passager avaient  été blessés à la suite d’une sortie de route.
En fait, il s’est avéré que le passager avait lui-même tourné le volant du véhicule tout en étant en état d’ivresse lors de l’accident.
Il avait assigné en réparation la conductrice et son assureur lesquels lui opposaient qu’il avait acquis lui-même la qualité de conducteur et par effet boomerang… lui demandaient l’indemnisation des préjudices subis par la conductrice.

Dans un arrêt du 23 mars 2017 la Cour de cassation dit que le seul fait que le passager ait  manœuvré le volant n’établit pas qu’il se soit substitué à la conductrice dans la conduite du véhicule et ait acquis la qualité de conducteur


Ainsi dit le juge qui n’était cependant pas dans l’habitacle, heureusement pour lui.

dimanche 23 avril 2017

Mais pour qui voter aujourd'hui?

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D’un côté, Aristote :

"Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard < des circonstances > est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié en ces termes par Homère : "sans lignage, sans loi, sans foyer" [Iliade, IX, 63].

De l’autre Epicure :

"La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d'elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans »
D’un côté la cité, de l’autre son jardin…

Alors, pour qui voter ?

samedi 22 avril 2017

Alexis de Valon, le Châle noir ; où l'on conte fleurette...

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— Mademoiselle, dit-il, vous partez demain, et moi-même je vais quitter ce pays où je ne puis plus vivre. Peut-être ne vous reverrai-je jamais, et, quand même je vous retrouverais un jour, les événements qui me bouleversent maintenant seront alors loin de vous, et vous n'y songerez plus. Cette heure où je vous parle est une heure solennelle et qui sera probablement unique dans ma vie. Permettez-moi d'en profiter. Je voudrais que le souvenir lointain que vous garderez de moi me ressemblât tout à fait, qu'il ne restât dans votre pensée aucun doute, aucune ombre sur mon compte ; or, vous sentez vous-même que vous ne savez pas tout. Mademoiselle d'Haucourt fit un mouvement de tête approbatif. Vous rappelez-vous, ajouta Gaston, cette lettre que vous m'avez remise un matin à Haucourt ? Hélène leva sur lui un regard pénétrant.
— Là est tout mon secret, toute mon histoire, continua-t-il. Vous la saurez tout entière ; fautes et regrets, joies et peines, je ne vous cacherai rien. Le voulez-vous ?
— Vous me le devez bien, dit tout bas et avec émotion mademoiselle d'Haucourt.
Ce mot valait mieux qu'un grand discours, et le cœur de Gaston faillit déborder. Il raconta alors plus rapidement et mieux que je n'ai su le faire, car il avait un stimulant que rien ne remplace, sa rencontre avec Aline et son amour pour elle, la tendresse naïve de la jeune fille, ses chagrins, la pauvreté de sa famille ; il n'omit rien ou presque rien, car vous devinez par où son récit différa du mien et sur quels détails il passa légèrement. Enfin il arriva au départ d'Aline, dont il recula seulement quelque peu la date, et il avoua même l'intervention de madame de Grainville. Puis, il revint sur son séjour à Haucourt et sur ses impressions premières. De ses conversations avec Henri, de sa situation vis-a- vis de lui, il raconta tout ce qu'il pouvait dire. En un mot, il fut jusqu'au bout sincère autant que possible, ai-je dit, car, convenons en, la sincérité absolue n'existe pas dans ce monde, et non-seulement on cache toujours à autrui quelque chose, mais l'on ne s'avoue pas tout à soi-même. Des deux êtres qui sont en nous, l'un passe sa vie à tromper l'autre et à poser devant lui.
    Mademoiselle d'Haucourt écouta ce récit avec émotion, et Gaston suivit avec intérêt, tout en parlant, les impressions diverses qui se peignirent tour a tour sur sa physionomie attentive. Il y lut la curiosité, l'embarras, la surprise, la pitié ; en finissant, il interrogea Hélène du regard : Ma confession, lui dit-il, est complète. Me voilà tel que je suis. Que votre impression actuelle me soit favorable ou contraire, elle est juste, et je dois l'accepter.
    Mademoiselle d'Haucourt ne répondit rien. Elle examinait dans ce moment avec une attention excessive la reliure en cuir de Russie d'un album, chef-d'œuvre de Beauzonnet. Elle examinait scrupuleusement les coins, la tranche, les filets, la dorure, la serrure compliquée, et Gaston se rappela involontairement ce Journal des Débats qu'elle lisait a Haucourt avec une si profonde gravité dans une circonstance analogue.
— Ce livre parait vous intéresser extrêmement, dit-il avec un peu de dépit.
— S'il m'intéresse ! dit mademoiselle d'Haucourt ; c'est mon confident, mon ami, mon compagnon de voyage. Depuis quatre ans, il me suit partout ; je lui confie les pensées qui me frappent, les vers que j'aime, les fleurs qui me plaisent ; en le feuilletant, je retrouve tous mes souvenirs, toute ma vie sous une forme intelligible pour moi seule. Puis elle s'arrêta. Monsieur de Charleval, reprit-elle après un moment de silence, cette jeune fille me plaît extrêmement. Vous avez fait une bonne action, et, si j'en étais capable, je serais heureuse de m'y associer.
— Qui sait, dit Gaston, si je ne vous rappellerai pas cette parole un jour ?
— Quand vous voudrez, répondit-elle, et un silence se fit de nouveau, pendant lequel mademoiselle d'Haucourt regarda de plus belle la reliure de Beauzonnet. Puis, sans tourner la tête et en suivant avec des ciseaux autour de l'écusson estampillé les lettres d'or presque imperceptibles qui composaient la devise, elle ajouta à voix basse :
— Que ne m'avez-vous dit tout cela plus tôt ?
    Cette réponse, prononcée avec une négligence évidemment étudiée, rencontra dans l'esprit de Gaston une signification qui le fit frémir de joie ; il allait parler lorsqu'il s'aperçut que le vieux marquis, inquiet de la prolongation singulière du tête-à-tête, s'était approché.
— Et quelle est cette devise ? demanda tout à coup le jeune homme.
— Elle est fort belle, c'est celle de Jacques Cœur, et tout homme résolu devrait l'adopter, dit mademoiselle d'Haucourt en regardant Gaston : A cœur vaillant rien d'impossible.
— Elle est belle en effet, mais elle est mensongère, reprit plus bas Gaston en regardant M. d'Haucourt s'éloigner. Elle me rappelle, hélas ! que vous partez demain, et je vois dans mon avenir des impossibilités qui dérouteraient le cœur le plus vaillant.

— Qui sait ?... dit mademoiselle d'Haucourt avec un sourire charmant, et elle ouvrit son album.

Alexis de Valon  (1818 – 1851)
Le Châle noir
Chapitre VII (extrait)