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jeudi 10 novembre 2016

Bobos des villes et populistes des champs!

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On parle de Londres comme ville-monde et il est de bon ton de trouver cela magnifique, symbole de progrès.
Mais le peuple britannique a voté le Brexit.
Et voilà que les États-Unis élisent un "méchant" dont chacun se gausse à l’envie.
Et chez nous, en France, monte aussi le populisme, appuyé d’ailleurs par des politiques qui croient utile d'en rajouter dans l’outrance et la vulgarité artificielles.
Alors, les journalistes, les artistes, les joueurs de foot de dire que ces votes de révolte sont pitoyables, selon le mot de Madame Clinton sur les électeurs de l’autre camp.
Et de vouloir éduquer le peuple, puisqu’il existe, cet importun.
Dans les pays se développent des mégapoles où sont concentrés les activités économiques, la santé, le pouvoir ; l’avenir.
Et le reste des territoires entre en déshérence.
Il en est ainsi aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France.
Pauvreté muette, chômage, fracture numérique aussi.
Déclassement.
Déclassement qui touche aussi d’ailleurs, à l’intérieur des mégapoles mêmes, certaines classes sociales, certaines professions.
On vante la rapidité du changement technologique en fabriquant de l’exclusion.
Et chez nous, alors que chacun a conscience de l’impossibilité de suivre pour les petits les changements multiples et également les normes, l’administration continue à produire en fait du désordre pour ne pas arrêter sa folie textuelle avec la complicité lâche des politiques.
N’existe-t-il pas au fond deux difficultés majeures?
D’abord à l’évidence la cassure des pays, car ce que l’on appelle, par exemple, la France périphérique, celle laissée à l’abandon, des territoires ruraux, des petites villes, des professions traditionnelles représente 60 % de la population et rien n’est fait pour elle, ce qui est la source même des votes populistes.
Ensuite la classe dirigeante, économique, politique, médiatique, ne connaît pas cette France-là et continue à lui tenir des discours vides, vaniteux,  paraissant ressembler à une rouge muleta devant un taureau furieux.
La vérité, c’est que le peuple existe physiquement et qu’à force de ne pas résoudre ses problèmes et de lui raconter des contes gentillets  en voulant l’éduquer comme un enfant, les digues un jour cèdent.

Et c’est maintenant !

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