Aussi vrai que la terre est ronde, elle tourne et sur elle l’homme
invente.
Le feu, la roue, la voiture, l’ordinateur, l’intelligence
artificielle.
C’est l’inventeur qui créée le monde que gère le politique,
tant bien que mal.
C’est ainsi.
Numérisation nous dit-on et c’est inéluctable.
La terre parait tourner de plus en plus vite, ne vous
semble-t-il pas ?
Ayons une pensée provinciale pour nos villages et bourgs d’autrefois.
Le maire, le curé, le boucher, le postier, l’instituteur, le
notaire, l’avocat, le médecin et les paysans, bien sûr.
Les villes ont mangé ce monde-là créant des villages
déserts.
Et maintenant les plus gros bourgs sont attaqués par la
numérisation.
Le juge lui-même se voit numérisé avec la suppression
annoncé du tribunal d’instance, au-delà des mots et des rassurances.
Et les 164 barreaux de province, issus d’un ordre anciens,
de l’ancien régime même risquent la décapitation sur quelque plateforme
numérique.
On jugera et soignera par visioconférence.
Ou par algorithme.
C’est ainsi, c’est inéluctable, c’est le progrès technique.
Au progrès technique n’a jamais correspondu un progrès
philosophique.
Mais nul ne peut l’arrêter.
Platon, Socrate, Epictète, Montesquieu et Spinoza ne sont
pas menacés.
Et n’est pas résolue la question de l’humain, primordiale.
La main que l’on serre plutôt que taper sur un clavier.
Une société sans présence humaine, déshumanisée, glacée peut-être.
Comme on tue par drone interposé, on jugera par intelligence
artificielle.
Ce qui est surprenant, c’est cette incapacité à inventer un
modèle économique fondé sur la proximité et non sur la concentration et les
éloignements de toutes sortes.
Feue la présence humaine…
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