La première semaine
du mois d’août est celle des pièges tendus, volontairement ou bien involontairement, mais peu importe, le
piège est là.
Il consiste souvent
en un délai qui existe, quel que soit le
mois de l’année.
Une demande de taxe
de frais d’expertise, délicatement posée au cœur de l’été, laissant un innocent
délai de 15 jours pour former quelques observations selon la terminologie du
code.
Quand l’addition n’est
pas salée, mais pimentée à l’insupportable.
Avant, vous savez
quand tout était mieux, on allait au greffe.
Maintenant, on ne va
plus au greffe : on va au GUG, c’est un guichet.
Du GUG, on m’a
renvoyé… au box 13.
Une boîte, avec dans
la boîte, une gentille employée.
Je lui ai parlé de
délai, de recours, et surtout de « coup de tampon » qu’il me fallait
pour acter le mora-interruptus. (Internet me dit que délai, en latin, c’est
mora).
Alors, elle s’est
levée, a pris un énorme trousseau de clés, et m’a précédé.
Ce trousseau de clés,
cela faisait étrange.
Oui, c’est vrai, j’ai
pensé à la prison.
Elle a ouvert avec
une porte et je suis rentré dans le greffe.
Au bout de quelques
couloirs enfin ma destination : Marcelle.
C’est pas moi qu’il l’appellerait
naturellement comme cela, mais c’est elle, depuis le temps qu’elle est là,
humaine présence qui s’appelle ainsi, vestige d’un temps courtois
J’ai déposé mes
observations et nous avons commis ce crime que la chancellerie désormais
interdit : nous avons papoté, comme d’autres vapotent.
Je sens déjà qu’à la
Chancellerie quelqu’un sursaute et se prépare à pondre une circulaire.
Les bouches en cul de
poule, ça pond des circulaires.
En tous cas, le piège
du mois d’août aura été évité ; celui-là.
Mais le prochain ?
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