Sous
le regard de l'âne et le regard du boeuf
Cet
enfant reposait dans la pure lumière.
Et
dans le jour doré de la vielle chaumière
S'éclairait
son regard incroyablement neuf.
Le
soleil qui passait par les énormes brèches
Eclairait
un enfant gardé par du bétail.
Le
soleil qui passait par un pauvre portail
Eclairait
une crèche entre les autres crèches.
Mais
le vent qui soufflait par les énormes brèches
Eût
glacé cet enfant qui s'était découvert.
Et
le vent qui soufflait par le portail ouvert
Eût
glacé dans sa crèche entre les autres crèches
Cet
enfant qui dormait en fermant les deux poings
Si
ces deux chambellans et ces museaux velus
Et
ces gardes du corps et ces deux gros témoins
Pour
le garer du froid n'eussent soufflé dessus.
Sous
le regard du boeuf et le regard de l'âne
Cet
enfant respirait dans son premier sommeil.
Les
bêtes calculant dedans leur double crâne
Attendaient
le signal de son premier réveil.
Et
ces deux gros barbus et ces deux gros bisons
Regardaient
s'éclairer la lèvre humide et ronde.
Et
ces deux gros poilus et ces deux gros barbons
Regardaient
sommeiller le premier roi du monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire