A la Sorbonne, ils comparaient le bronzage de leurs mains.
Celles de Marcel,
brunies par le brou de noix de son travail de paysan, celles de Jean, par le
soleil des tennis et des sports d’hiver.
Marcel Conche et Jean d’Ormesson.
On peut estimer l’œuvre
de ce dernier mineure, mais ces deux-là s’estimaient et Marcel Conche vient de
dire l’écriture élégante de Jean d’Ormesson.
On peut se dire que
Brel était un poète plus important pour les lettres et l’art que Johnny
Halliday, mais ces deux-là s’estimaient et passaient ensemble de ces soirée
déchirées que l’on n'ose plus dire.
Et puis qui n’a pas eu,
entre les mains des lignes de Jean d’Ormesson ou n’a pas écouté quelques chansons
de Johnny Halliday au fil de ces décennies passée.
Ils faisaient partie du
paysage français.
Elégant était le geste
du président Macron déposant, comme il l’avait demandé, un crayon sur le
cercueil de Jean d’Ormesson.
Elégants ses mots, sur
le parvis de l’Eglise de la Madeleine, à destination de ceux que la mort du
chanteur peinait grandement, et chacun en connait.
Empathie, c’est un joli
mot.
Empathie envers eux qui
perdent un pan de leur paysage quotidien.
Respect.
Et respect aussi pour
ces deux hommes toujours créateurs, malgré les années, toujours sur le pont
pour donner à lire, à écouter.
Autre choses que de l’aigreur
qui est une sorte de haine atrophiée, des autres comme de soi, finalement.
Ces deux morts,
finalement, aidaient à combattre l’aigreur de la tête, comme quelque potion
celle de l’estomac.
Et pour cela, c’était bien
que la République leur rendît hommage.
Empathie républicaine.
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