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dimanche 10 décembre 2017

Empathie républicaine

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A la Sorbonne,  ils comparaient le bronzage de leurs mains.
Celles de Marcel, brunies par le brou de noix de son travail de paysan, celles de Jean, par le soleil des tennis et des sports d’hiver.
Marcel Conche et Jean d’Ormesson.
On peut estimer l’œuvre de ce dernier mineure, mais ces deux-là s’estimaient et Marcel Conche vient de dire l’écriture élégante de Jean d’Ormesson.
On peut se dire que Brel était un poète plus important pour les lettres et l’art que Johnny Halliday, mais ces deux-là s’estimaient et passaient ensemble de ces soirée déchirées que l’on n'ose plus dire.
Et puis qui n’a pas eu, entre les mains des lignes de Jean d’Ormesson ou n’a pas écouté quelques chansons de Johnny Halliday au fil de ces décennies passée.
Ils faisaient partie du paysage français.
Elégant était le geste du président Macron déposant, comme il l’avait demandé, un crayon sur le cercueil de Jean d’Ormesson.
Elégants ses mots, sur le parvis de l’Eglise de la Madeleine, à destination de ceux que la mort du chanteur peinait grandement, et chacun en connait.
Empathie, c’est un joli mot.
Empathie envers eux qui perdent un pan de leur paysage quotidien.
Respect.
Et respect aussi pour ces deux hommes toujours créateurs, malgré les années, toujours sur le pont pour donner à lire, à écouter.
Autre choses que de l’aigreur qui est une sorte de haine atrophiée, des autres comme de soi, finalement.
Ces deux morts, finalement, aidaient à combattre l’aigreur de la tête, comme quelque potion celle de l’estomac.
Et pour cela, c’était bien que la République leur rendît hommage.
Empathie républicaine.

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