Dans le flux incessant
des informations que livre Twitter, il me semble bien avoir lu que, dans un
tribunal incertain, en raison de la grève des gardiens de prison ayant empêché
l’extraction, non de molaires, mais de détenus, l’audience des comparutions
immédiates s’est tenue par vidéoconférence.
Juger, c’est comme
aimer; c’est corps présent.
On connait la misère
humaine de ces amours virtuelles par écrans interposés quand la vie ne permet
pas la réalité des sens.
Et la justice en
viendrait à cela ?
Oh, bien sûr; s’il s’agit
d’un domaine de droit pur, technique, sans appréciation du comportement humain,
cette technique se conçoit.
Mais juger un homme
pour l’envoyer en prison, ou pas, nécessite de sonder les reins et les cœurs,
de ressentir les dits et non-dits, les émotions, la gestuelle, le malaise.
Et cela, c’est la
profondeur de l’âme humaine que l’écran interdit.
La justice par vidéo, c’est
comme le sexe par vidéo.
Une triste pauvreté du cœur.
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