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mercredi 31 janvier 2018

Le silence des avocats

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Selon l’expression consacrée, je ne fais pas de pénal.
C’est une branche de la profession différente de la mienne.
Mais celui qui l’exerce est soumis aux mêmes règles que moi, à la même éthique.
L’avocat est un homme du silence, curieusement.
Il est soumis au secret professionnel et ne doit rien révéler de ce qu’il apprend dans le cadre de l’exercice de sa profession.
Il est soumis aux règles de droit et donc, en procédure pénale, au secret de l’enquête de l’instruction.
J’ajouterais presque qu’il est soumis à son client dont il est le mandataire.
Il parle en son nom et ne peut adopter que la position que le client adopte, quitte à le conseiller et, éventuellement, à se désister.
Je suppose la matière pénale devenue délicate avec le jeu des réseaux sociaux et des chaînes d’information continue.
L’avocat doit donc peut-être ici adopter une stratégie de défense en matière de communication.
Mais cela ne se peut faire que dans le respect des règles procédurales et éthiques.
C’est une violation de celles-ci de se répandre sur les chaînes de télévision en révélant des éléments appartenant à l’enquête, en contredisant, semble-t-il, s’agissant de Jonathann Daval, la position de son client, en apparaissant quelque part comme une sorte de traître.
En la matière, celui qui paie le prix de ces fautes professionnelles, c’est le client dont le sort peut être aggravé.
L’avocat a le devoir de se taire.

Le silence des avocats est le gage de leur qualité.

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