Selon l’expression consacrée, je ne fais pas de pénal.
C’est une branche de la profession différente de la mienne.
Mais celui qui l’exerce est soumis aux mêmes règles que moi,
à la même éthique.
L’avocat est un homme du silence, curieusement.
Il est soumis au secret professionnel et ne doit rien révéler
de ce qu’il apprend dans le cadre de l’exercice de sa profession.
Il est soumis aux règles de droit et donc, en procédure
pénale, au secret de l’enquête de l’instruction.
J’ajouterais presque qu’il est soumis à son client dont il est
le mandataire.
Il parle en son nom et ne peut adopter que la position que le
client adopte, quitte à le conseiller et, éventuellement, à se désister.
Je suppose la matière pénale devenue délicate avec le jeu des
réseaux sociaux et des chaînes d’information continue.
L’avocat doit donc peut-être ici adopter une stratégie de
défense en matière de communication.
Mais cela ne se peut faire que dans le respect des règles
procédurales et éthiques.
C’est une violation de celles-ci de se répandre sur les
chaînes de télévision en révélant des éléments appartenant à l’enquête, en
contredisant, semble-t-il, s’agissant de Jonathann Daval, la position de son
client, en apparaissant quelque part comme une sorte de traître.
En la matière, celui qui paie le prix de ces fautes
professionnelles, c’est le client dont le sort peut être aggravé.
L’avocat a le devoir de se taire.
Le silence des avocats est le gage de leur qualité.
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