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samedi 10 septembre 2016

L'épreuve et la plasticité de l'esprit.

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Un jour, la neige de l'innocence recouvre les cheveux qui restent.
On appelle ça l'âge qui vient.
La vie poursuit son cours, étonnante pochette surprise journalière.
Mais, toujours, vient l'épreuve; toujours.
Simplement, Sisyphe a un peu vieilli, un peu.
Et l'épreuve toujours revient.
Toujours.
Il y a bien le vieux Marc-Aurèle qui conseille de contourner l'obstacle, mais s'il t'arrive comme rocher en pleine gueule, c'est inadéquat.
Camus te dira qu'il faut imaginer Sisyphe heureux.
Mais masochiste avec le divin marquis, alors .
Pourtant les jours passés et les pas accomplis te permettent d'être plus serein.
Pas serin à gazouiller, sottement.
Mais les épreuves du passé sont les leçons de l'école de la Sagesse.
Celle de la nuit profonde, des pensées de lune.
L'esprit apprend ainsi une forme de plasticité.
Il fait l'épreuve ronde, en sorte, comme dos.
Pour n'être pas emporté avec le rocher, ni sans fin le pousser.
Le laisser passer sur des espérances aplaties, sur la vie altérée, pour qu'il se reconstitue, ensuite.
Cela dans le silence, le beau silence, le grand silence qui, dans la furie et la fureur des jours et des mots, laisse subsister, toujours, une espérance en la vie, derrière ce putain de rocher.

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