C’est un peu l’histoire
de l’œuf et de la poule ; des deux, lequel était le premier ?
Ainsi la délinquance
basique, je ne dis pas financière, est le fait le plus souvent de personnes
issues de l’immigration.
C’est le constat des
salles d’audience.
Il y a ceux qui
hurleront : l’immigré, ce loup.
Il y a ceux qui
clameront que le criminel est victime.
Il s’agit finalement
de discours assez vains.
Nul enfant ne naît assassin
mais la pauvreté en soi n’est pas une raison d’assassiner.
Le Figaro donne un
article sur la pauvreté des enfants dans les écoles des quartiers non blancs.
Longtemps il était
malsain d’évoquer la question de ce que l’on appelle la France périphérique, d’évoquer
aussi ce que l’on appelle les petits blancs dans les quartiers paupérisés.
Ces quartiers
autrefois mixtes une partie de la population s’en est allée.
La population qui
reste est issue de l’immigration et l’école est le réceptacle de cette misère
dont il serait téméraire de dire que les politiques publiques suivis depuis des
décennies ne sont pas pour une partie responsable.
Un rapport sur la
«grande pauvreté et réussite scolaire» représentant une enquête menée dans dix académies rédigé
par Jean-Paul Delahaye, l'ancien directeur général de l'enseignement scolaire
inspire cet article.
Il décrit, parfois,
la faim des enfants.
Il décrit un monde à
part de la France :
« Dans
une école du centre de Saumur, qui accueille une forte proportion d'élèves de
familles demandeurs d'asile, d'allophones et de gens du voyage, les enseignants
décrivent ainsi leur situation: «Il n'y a plus de mixité ici, on est dans un
autre monde». Comme le précisent les personnels d'écoles visitées au Havre, les
familles d'ouvriers «ont peu à peu quitté le quartier, laissant la place à des
familles en plus grande détresse sociale: femmes seules avec un ou plusieurs
enfants et immigration. Il nous semble que le quartier s'est paupérisé lors des
quinze dernières années. Actuellement certains de nos élèves vivent dans des
squats sans eau, sans électricité ; une autre partie de la population vit dans
des logements insalubres. La destruction du foyer Sonacotra et l'arrivée
massive dans des squats de familles non francophones nous a fait perdre
certains élèves issus d'une immigration traditionnelle remplacée par une
immigration clandestine et l'arrivée d'immigrés issus de pays européens en
crise».
Les
ghettos sont aussi ethniques, comme dans des écoles des quartiers nord de
Marseille où les seules personnes non issues de l'immigration sont
essentiellement les personnels de l'éducation nationale. Si l'on considère
divers quartiers dont nous avons une connaissance directe, on observe en effet
dans les rues, les écoles, les centres sociaux, les commerces, les transports
qu'une large part de la population est d'origine immigrée, et/ou composée de
«non-Blancs». Cette réalité, trop souvent sous-estimée par une partie des
élites et des sociologues, est toutefois omniprésente dans l'expérience et le
discours des habitants des cités. Un tel décalage participe ainsi au sentiment
de ces derniers d'être parqués dans des «ghettos». »
Ce qui donne envie de
hurler dans le discours des politiques c’est que chacun montre du doigt la
politique de l’autre quand et refuse de tourner ce doigt vengeur vert lui-même
aussi.
Car quand il y a un
échec collectif comment le corriger sans lucidité de l’analyse et sans un
effort commun de tous ?
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