Vous me direz que l’amour est dans le pré avec la télé et que
les temps sont à la transparence.
Vous me direz que sur BFM, chaque jour, chaque soir, un
avocat est là qui parle, commente, plaide, devant le tribunal médiatique.
Vous me direz que le secret, c’est pas bien !!!
Et d’ailleurs, dans les dossiers pénaux médiatiques, ne
voit-on pas des ministres même commenter; pérorer ?
Et même certains politiques de dire que les avocats ne
doivent pas soulever tel et tel argument.
Quel désordre !
Et cela vient justement du fait que l’on porte atteinte au
secret que l’avocat, comme d’autres professions, a charge de respecter
scrupuleusement dans le tabernacle de sa conscience.
Et ce n’est pas seulement pour défendre un individu, mais
aussi, on l’oublie trop, pour défendre l’ordre social.
Un avocat pénaliste, d’un autre temps certes, Émile GARÇON
disait: « Le secret professionnel a uniquement pour base un intérêt social.
Sans doute sa violation peut créer un préjudice aux particuliers, mais cette
raison ne suffirait pas pour en justifier l'incrimination. La loi la punit
parce que l'intérêt général l'exige. Le bon fonctionnement de la société veut
que le malade trouve un médecin, le plaideur, un défenseur, le catholique, un
confesseur, mais ni le médecin, ni l'avocat, ni le prêtre ne pourraient
accomplir leur mission si les confidences qui leur sont faites n'étaient
assurées d'un secret inviolable. Il importe donc à l'ordre social que ces
confidents nécessaires soient astreints à la discrétion et que le silence leur
soit imposé, sans condition ni réserve, car personne n'oserait plus s'adresser
à eux, si on pouvait craindre la divulgation du secret confié. Ainsi l'article
378 [actuel 226.13] a moins pour but de protéger la confidence d'un particulier
que de garantir un devoir professionnel indispensable à tous. Ce secret est donc
absolu et d'ordre public ]. »
Il faut savoir s’en souvenir et veiller à protéger, voire
réhabiliter la notion de secret
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