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lundi 20 juillet 2015

L'Avocat qui ne savait plus qui il était.

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Il peut m’arriver de réfléchir quelques secondes (minutes) pour me rappeler le jour que nous sommes.
Ou de chercher longtemps un document qui se trouve sous mes yeux, à moins qu’il n’ait été placé dans un endroit bizarre échappant à toute rationalité.
Il peut m’arriver de porter des chaussettes de couleurs différentes; mais néanmoins approchantes.
Mais enfin, je sais qui je suis.
Tout à l’heure, à la Maison de l’avocat, dans la quiétude des vacations, distribuant le courrier aux confrèrex comme on distribue des bons points j’ai remarqué qu’un destinataire était là, corps présent.
Alors, je lui ai donné en main propre son courrier.
Il m’a dit que c’était gentil, avant même que de le lire.
Et puis me l’a rendu en disant : « C’est pas pour moi ».
Merde ai-je pensé (ben, oui) : j’ai encore confondu les confrères.
Pourtant…
Je lui dis : «  mais enfin, X, c’est pas toi ? »
Il réfléchit un instant et me répond : « oui », un peu confus.
La réflexion philosophique conduit à la bienveillance et à la magnanimité ; aussi je l’ai regardé en souriant et lui ai fait part de ma conviction : c’est peut-être quand on commence à ne plus savoir comment on s’appelle que l’on approche du bonheur.
Aura-t-il été convaincu par cette confraternelle pensée ?

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