Ainsi donc, la presse
s’est faite l’écho, de ce que, drame abominable, un sujet de droit
constitutionnel avait été libellé comme suit :
« A quoi sert
François Hollande ? »
Le lecteur réfléchi se
dira que sous une forme ludique, il s’agissait de se poser la question des
pouvoirs du président de la République.
Mais, immédiatement,
les trompettes et tambours des médias se sont mis en action et je crois même
que la question a été évoquée devant le président Hollande… lequel a considéré
qu’elle n’était nullement saugrenue.
C’était, en fait, une
référence historique à un grand juriste, Maurice Duverger, comme expliqué
ci-après :
« Le jeune maître de
conférences auteur du sujet qui a fait un buzz, indépendant de sa volonté, n’a
pas voulu faire du “Hollande bashing” », précise Emmanuel Aubin, le conseiller
juridique d’Yves Jean, président de l’Université de Poitiers. « Sa formule maladroite
était en réalité un clin d’œil à une formule de Maurice Duverger dans l’un de
ses articles sur les institutions de la Ve République : “A quoi sert Michel
Debré ?” ». Lequel fut le premier chef de gouvernement de la Ve République et
co-rédacteur de la Constitution française du 4 octobre 1958. »
Bref, un
non-événement !
Et d’ailleurs, aucune
maladresse !
Celui-ci cependant
pose une question : est-on tombé dans un gouffre de conformisme et de tristesse
si profond qu’un simple énoncé d’examen entraîne de telles réactions ?
Imagine-t-on ce
pauvre maître de conférence, faisant référence culturellement à un maître du
droit constitutionnel, confronté à de tels vents mauvais ?
C’est un peu
accablant.
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