C’est
une vraie interrogation.
Au-delà
des criailleries militantes ou opposantes, du parti-pris, du manichéisme
politique, de l’illusoire et fugace communication.
Une
interrogation qui est celle du citoyen que politiques et communicants croient
manipuler alors qu’il n’en est rien.
Depuis
des années le pouvoir ânonne sur le rôle de l’Etat qu’il faut recentrer sur ses
missions régaliennes, qui doit moins gaspiller, qui doit mieux gérer, qui doit
se réformer.
Et
patin couffin… Trognon.
Sour
le règne de Nicolas Sarkozy la RGPP est advenue, révision générale des
politiques publiques dont on a dit qu’elle était rabotage sans vision, à l’aveugle.
Parce
qu’en fait l’Etat avait des difficultés à connaître sa maison, son personnel,
ses dépenses.
Et
cela a donné des réductions à l’aveugle, de postes notamment.
Dix
ans après, sous Emmanuel Macron, est décidée une réduction du budget de tous
les ministères dans des proportions inégales, Bercy bien sûr, étant préservé.
Réduction
à la hache, donc.
Dans
mon secteur d’activité, la justice, nous savons que les tribunaux n’ont pas d’argent
pour acheter des ramettes de papier, que les délais insupportables viennent du manque de moyens.
Et
pourtant ce ministère perd 160 millions d’euros, ce qui est revenir en grande
partie sur l’augmentation décidée par le
précédent gouvernement.
Bien
sûr, l’état des finances publiques était connu avant l’élection présidentielle
et il est permis de se demander si le choix du président Macron d’un ministre des
comptes publics de droite et pas forcément compétent est innocent.
Mais
au-delà, ce qui interroge, en fait, c’est cette incapacité du pouvoir, hier
comme aujourd’hui à affiner les coupes en fonction des missions définies de l’Etat
et de celles qui priment.
Ces
coupes aveugles, à la hache, par le bourreau comptable de Bercy.
En
dix ans, rien n’a changé.
Et
au-delà de la communication habile, il est temps de s’en inquiéter grandement.
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