Les ruisseaux accourent
au bassin où se repose la rivière. L’un apporte la murmure câlin de ses joncs ;
l’autre, sur un mince filet clair, pur de toute boue, écrémé sous les dents de
la roue du moulin, tout essoufflé et comme toussotant, pour avoir tant sauté de
cailloux, apporte le plain-chant des canards du village, tandis qu’au milieu du
bassin où s’égrène un vol de mouche, les poissons font des ronds à fleur d’eau,
paillètent et, repus, se demandent entre eux à quoi s’occupe ainsi le pêcheur à
la ligne.
Jules renard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire