Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale – réunion de la Chambre des
députés et du Sénat – votent les pleins pouvoirs constituants au maréchal
Pétain, alors président du Conseil.
Voici le texte voté :
« Article
unique.
L’Assemblée
nationale donne tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l’autorité
et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs
actes une nouvelle constitution de l’État français. Cette constitution devra
garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie.
Elle sera
ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées. La
présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale,
sera exécutée comme loi de l’État »
Résultat :
846
parlementaires, sur les 907 inscrits, ont participé au vote. Ils ont voté pour
à 87,67 % des suffrages exprimés (569 votes). 80 parlementaires votent contre,
20 s’abstiennent.
Des 569 votants
en faveur des pleins pouvoirs, 286 parlementaires – la majorité – ont une
étiquette de gauche ou de centre-gauche et 283 ont une étiquette de droite, de
centre-droit ou sont sans étiquette. (Source :le bréviaire des patriotes)
Non, la
démocratie ne va pas de soi, n’est pas intangible et impose à la représentation
nationale de ne jamais transiger avec les principes fondamentaux.
Évoquez, si vous le voulez, le point Godwin, mais quand les députés votent la loi sur le renseignement qui affole le monde, en faisant confiance au pouvoir, on peut se demander si les leçons de l'histoire sont retenues
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