À la Cour de
cassation, les magistrats n’ont vraiment pas d’humour, ni le sens de la commune
morale.
Ainsi un brave homme,
choqué que son ex-femme puisse entretenir une liaison avec un homme marié, ce
qui à l’évidence est répréhensible, avait, pour la ramener sur le beau chemin
de la vertu, menacé de révéler cette liaison à l’épouse du mari, sauf à ce qu’elle
lui verse une certaine somme d’argent.
Il avait été condamné
par une Cour d’appel au motif que le chantage est le fait d’obtenir quelque
chose en menaçant de révéler ou d’imputer des faits de nature à porter atteinte
à l’honneur ou à la considération.
Il estimait que cette
révélation hypothétique n’était pas susceptible de porter atteinte à l’honneur
à la considération prenante en considération, semble-t-il, l’évolution des
mœurs.
Parfois, en matière
de divorce, l’adultère n’est même plus une faute, ma bonne dame !
Mais la Cour de
cassation n’a pas suivi ce moraliste.
Quoique le raisonnement
juridique de ce saint homme fût un peu approximatif qu’il a ainsi expliqué à la
pécheresse :
« Y'a des gens
qui diraient « Ben il est moins con que nous ». Ils diraient « Lui il a des
couilles, il est moins con que nous, il a fait ce que d'autres n'auraient pas
fait. »
Y’a des gens, mais
pas les conseillers de la Cour de cassation
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