À la réflexion, le 11
janvier 2015 a fait pschitt.
Il y a eu cet
attentat contre Charlie hebdo, journal en perte de vitesse, que l’on peut ne
pas forcément apprécier.
Mais ceux qui sont
morts sous les balles des obscurantistes exprimaient une liberté de penser,
décapante.
Le 11 janvier, les
Français étaient dans la rue ; chacun pour des raisons qui lui sont propres et
qu’il est bien difficile de définir et qu’il est en tout cas nauséabond de
revendiquer pour soi-même.
Il devait y avoir un
avant et un après.
Cela en effet aurait été
compréhensible et nécessaire dans la mesure où l’idéologie islamiste qui se
répand peut être qualifiée de nazislamisme, pour s’appuyer sur des ressorts
psychologiques similaires, avec des méthodes proches.
Probablement est-ce
la barbarie de notre siècle; chaque siècle en a une.
En même temps les
obscurantistes qui ont frappé étaient français et renvoyaient la république à
elle-même.
Alors on se disait qu’il
y aurait une réaction ; non pas du peuple, elle a eu lieu, mais de ceux
qui gouvernent le pays, qui ont du pouvoir, chacun à sa place.
Mais, finalement les choses
ont repris comme avant.
Et maintenant on voit
des disputes au sujet de l’argent de Charlie, des disputes humaines, de tristes
errements.
Et l’un d’entre eux
qui dit qu’il veut arrêter, parce qu’il n’en peut plus, se voit insulté par une
ex ministre dont on se demande bien ce qu’elle vient faire là-dedans.
Un après 11 janvier ?
Refonder l’école, ce
qui implique admettre l’hypothèse que le pédagogisme se distillant depuis des
décennies tant avec la droite qu’avec la gauche est un échec.
Quand les élèves ne
savent pas lire, et n’ont pas les mots pour penser, ils sont victimes de choix pour les obscurantistes.
Quand les jeunes n’ont
pas de boulot parce que la société est figée qui se refuse à s’intéresser aux
outsiders pour privilégier les insiders, ils sont fragilisés également.
Quand Madame Sylvie
Andrieux, condamnée, siège toujours à l’Assemblée et que Madame Agnès Saal
coupable d’abus de confiance réintègre tranquillement un poste au ministère de
la culture, cela ne montre-t-il pas l’inconscience, le décalage existant dans la
tête de ceux qui gouvernent ?
Probablement y a-t-il
eu un esprit du 11 janvier, diffus, confus.
Mais aucune leçon n’en a été
tirée, à part cette loi sur le renseignement qui surveillera plus
les citoyens que les terroristes.
Rien n’a changé
depuis le 11 janvier.
Et pourtant, comme
cela aurait été nécessaire.
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