Bien sûr, on me dira. « Mais qu’est-ce qu’il raconte, il exagère; n’importe quoi!… »
Cependant
n’existe-t-il pas comme un totalitarisme du quotidien qui régit chaque instant
de votre vie et, petit à petit, plume tous vos moments de liberté comme on
plume un oiseau innocent.
D’accord,
l’État par nature n’est pas démocrate et le citoyen se voit donc placé sous
contrôle, sous surveillance, sans que les élus du peuple ne paraissent s’en
alarmer entre loi de programmation militaire et lois renseignement.
Mais,
en plus, dans chaque moment de sa vie le brave citoyen va voir apparaître
obligation ou interdiction.
Les
deux, mamelles d’une même oppression insidieuse, nées souvent de la bonne
volonté d’associations dont les représentants, quand on les voit la télévision,
font peur pour tout dire, tant ils semblent fanatisés et, de fait,
dictatoriaux.
Se
rappelle-t-on que l’on a voulu interdire les feux de cheminée, avant que
Ségolène Royal ne réagisse qui préférait interdire le Nutella ?
Il
n’y a pas un jour, alors même que l’on parle de simplification de l’État, de
liberté, sans qu’une petite décision, apparemment anodine viennent contrarier
la vie quotidienne, la corseter, la parkinsoniser !
Donc,
au 1er juillet, seront interdites les oreillettes au volant.
Parce
que cela trouble l’attention du conducteur.
En
fait, le plus simple serait d’interdire de parler en voiture.
Bon,
admettons.
Mais
là où la peur s’installe, c’est quand cette mesure est étendue… aux cyclistes.
La
politique de sécurité routière est une politique de pure répression dont il n’est
pas certain que l’efficacité soit d’ailleurs grande, si l’on compare à d’autres
pays, plus pragmatiques.
Mais
aller interdire à un cycliste d’écouter
sa musique parce qu’il serait susceptible de créer un risque, c’est comme le
feu de bois : on est au-delà du raisonnable, dans l’idéologie, dans la
punition, dans la dictature des associations, dans l’irréel glacé de la pensée
liberticide.
Allons
plus loin : si la musique est dangereuse pour les cyclistes, elle est
aussi pour les piétons.
Il
faut interdire les oreillettes aux piétons.
Et
pour vous consoler de l’oreillette perdue, rappelons-nous, Paulette qui doit
être bien heureuse d’être morte pur écouter le chant des anges en toute
tranquillité
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