Vall, Le Drian; entre avion et hôtel particulier

L’argent est rare.

Sauf pour les riches mais, pour une fois, n’en parlons pas.

Il est rare pour les Français, normaux comme président.

Ceux-là voient leurs revenus stagner ou baisser mais, en revanche, les impôts taxes et redevances de toute sorte, augmenter, parce que les décideurs publics ne savent pas faire autrement qu’augmenter, courageusement, la pression fiscale et sociale.

Mais l’argent public est rare aussi, l’État est en faillite.

C’est pour ça que des comportements autrefois tolérés, peut-être parce qu’ignorés, deviennent insupportables.

Monsieur Valls est donc allé à Berlin et, d’accord, il était légitime qu’il prenne un avion gouvernemental puisqu’il faut qu’il soit accompagné de toutes sortes de personnes.

Mais ce n’est pas la question : ce déplacement était-il indispensable pour la république ?

La rencontre avec Monsieur Platini est intervenue à la demande du cabinet du premier ministre…Fugace rencontre.

Donc il y a le match et il est regrettable que même s’il en a le droit, le premier ministre ait considéré naturel de prendre un avion gouvernemental pour son bon plaisir privé.

Il n’avait qu’à le regarder à la télévision, soucieux des deniers publics.

Et puis on apprend maintenant que les services de la défense ont déménagé.

Ils sont à Balard, près de la porte de Versailles.

Il y a un étage réservé au ministre.

Mais c’est moins agréable que l’hôtel de Brienne.

Alors, le ministre neveut pas déménager ce sont les autres qui font des allers-retours.

Je ne sais pas si le déplacement des services était une bonne ou une mauvaise idée.

Mais puisque la décision a été prise, puisque les travaux ont été réalisés puisque l’argent est rare, le ministre devrait montrer l’exemple et quitter son bel hôtel.

L’exemplarité, vous savez.

Celle qui existe pour les autres.