L’article
L 137–2 du code de la consommation dispose : « L'action des
professionnels, pour les biens ou les services qu'ils fournissent aux
consommateurs, se prescrit par deux ans. »
Ce texte s’applique en matière de crédit immobilier et court à compter du premier incident de paiement non régularisé.
C’est
une construction jurisprudentielle puisque cette solution est prévue
pour le crédit à la consommation, mais pas pour le crédit immobilier.
Dans un arrêt du 16 avril 2015 (13–24024)
la Cour de cassation a précisé que le point de départ du délai de
prescription biennale en matière de crédit immobilier consenti par un
professionnel consommateur se trouve être la date du premier incident de
paiement non régularisé, qui n’est pas celle de la déchéance du terme
prononcé.
Il
s’agit donc des échéances impayées, avant même une éventuelle déchéance
du terme impliquant le remboursement de la totalité des sommes pouvant
être dues à la banque au titre du prêt.
Solution
sévère pour la banque mais qui devra l’inciter, malheureusement
peut-être, à une grande sévérité envers l’emprunteur et à ne pas
attendre avant de l’actionner en justice.
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