D’abord, je crois que
Madame Taubira est une politicienne mais que, dans le fonctionnement de la
justice quotidienne, son implication est minimale, car ce sont aujourd’hui les
hommes gris de Bercy qui commandent.
Toutes ces belles
réformes que l’on nous vend ne visent en fait qu’un seul objectif : dépenser
moins.
La profession d’avocat
est habituée à se voir demander de suppléer à la carence du service public, de
financer ceci et puis cela, et encore ceci.
Combien a coûté à la
profession ce système archaïque de communication électronique avec les
juridictions ?
Il paraît qu’aujourd’hui
il serait demandé encore de participer pour financer de nouveaux outils ;
la TSF ?
Revenons un instant
sur la question de l’aide juridictionnelle.
Il paraîtrait que
Madame Taubira aurait renoncé au prélèvement sur les CARPA.
D’abord, attendons de
voir car c’est peu de dire que sa parole est démonétisée.
Et puis, ne s’agit-il
pas là simplement de calmer le barreau de Paris qui est plus riche que les
barreaux de province.
Mais il reste, bien
sûr l’aide juridictionnelle, son domaine étendu sans trop de réflexion, pour
des considérations idéologiques, alors qu’il devrait probablement être réduit.
Ces indemnités
misérables parfois diminuées de moitié dans le projet.
Et là, rien de neuf
sous les lambris de la Chancellerie.
La Chancellerie, c’est
comme la mer : vous savez ces vagues qui succèdent aux vagues et encore aux
vagues sans s’arrêter jamais.
Là, c’est pareil :
peut-être un recul, pour revenir demain, avec un autre ministre, mais les
fonctionnaires ne seront-ils pas les mêmes ?
Comme on dit chez
nous, en Provence : dans la main à Bertrand, il te le rend en caguant…
Il ne faut plus
tendre la main, il ne faut plus avoir confiance.
Pour être respecté,
il faut malheureusement avec ces gens-là, être craint.
Face à la mer qu’est
la Chancellerie, il faut construire une digue.
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