La mort.
Celle-là n’est pas
comme la baisse du chômage, elle est inéluctable, certaine.
Elle est l’objet
souvent de débats enflammés où les militants de tous poils se mettent en avant
pour promouvoir qui l’euthanasie, qui les soins palliatifs, qui la parole de Dieu et, souvent, les uns et
les autres oublient celui qui se consume en pauvre humanité dans son lit de
finitude.
Et voilà qu’il est
mort, le moribond, en général tout seul l’hôpital car s’il y a bien la preuve
tangible d’une inhumanité sociétale, c’est cette mort solitaire dans l’anonymat
des tuyaux enchevêtrés.
Certains, une
minorité, ont encore la chance de mourir chez eux, dans leur famille, entourés
par elle.
Et voilà que dans sa
folie régulatrice le Grand Administrateur qui nous gouverne a décidé d’une
mesure de santé publique qui consisterait à interdire les soins de conservation aux personnes mortes à domicile.
Ce qui reviendrait,
selon le commentateur, à interdire les veillées funèbres.
Je ne suis pas sûr techniquement
de ce que je vais écrire mais le choix serait donc celui-ci :
• si tu meurs à l’hôpital, tu pourras
rentrer chez toi te faire veiller, mais il te faudra mourir seul (car souvent
la mort c’est dans le plus noir de la nuit).
• Si tu meurs chez toi, alors là, désolé,
ce n’est pas possible, pas de veillée funèbre.
Le risque sanitaire
doit être infinitésimal, mais, en revanche la froideur administrative de cette
mesure montre assez le degré de déshumanisation que cette société paraît
atteint.
On se dit parfois que
ce qui, dans la rigidité de leur intellect, la tiédeur de leur bureau prennent
ce genre de décision ; on a envie de les refroidir d’un coup.
Et de ne pas les
veiller.
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