Je lis dans la
Gazette du Palais que, là-bas, au Canada, les avocats se prononceraient pour l’ouverture.
L’Association du
Barreau Canadien a sorti un rapport contenant 22 recommandations pour entrer
dans une période de grands changements sous les forces combinées de la
mondialisation, la technologie de la libéralisation des marchés qui créent des
services, de nouveaux mécanismes permettant de servir la clientèle et de nouvelles
formes de concurrence.
L’ère des relations
exclusives avec un avocat assis derrière un bureau en acajou et dispensant de coûteux conseils tirerait à sa fin.
(Ca alors !)
Il est souhaité des
structures qui autorisent le partage des honoraires, la multidisciplinarité,
ainsi que la propriété, la gestion, la pratique du droit par des non- avocats
ou d’autres professionnels juridiques réglementés.
Il est préconisé le
partage des parts et du capital, de nouvelles formes d’entreprises juridiques
autorisées présentant un atout concurrentiel non négligeable grâce, notamment,
au fait que des non- avocats détiennent des parts dans les structures.
Prenant comme exemple l’Australie ou l’Angleterre il
estime qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de risques que la participation de
non-avocats la propriété au capital porte préjudice à la représentation des
clients ou à l’intérêt du public, dans la mesure où c’est l’entité elle-même
dans laquelle l’investissement se fait qui réglemente.
C’est très exactement
à contre-courant de ce que pensent les avocats français, du moins en province.
Ce qui m’inquiète, c’est
qu'on a l’habitude de porter aux nues le Canada, pays neuf et dynamique face
à notre vieille France sclérosée.
Et voyez-vous, je me
demande si quelque part ce ne sont pas les avocats canadiens qui ont raison; le passé ne
revient jamais et on a beau vouloir figer les choses, ce qui doit appartenir au
passé finit toujours par lui appartenir.
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