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mercredi 8 octobre 2014

Mon Avocat au Canada.


Je lis dans la Gazette du Palais que, là-bas, au Canada, les avocats se prononceraient pour  l’ouverture. 

L’Association du Barreau Canadien a sorti un rapport contenant 22 recommandations pour entrer dans une période de grands changements sous les forces combinées de la mondialisation, la technologie de la libéralisation des marchés qui créent des services, de nouveaux mécanismes permettant de servir la clientèle et de nouvelles formes de concurrence.

L’ère des relations exclusives avec un avocat assis derrière un bureau en acajou et  dispensant de coûteux conseils tirerait à sa fin.  (Ca alors !)
Il est souhaité des structures qui autorisent le partage des honoraires, la multidisciplinarité, ainsi que la propriété, la gestion, la pratique du droit par des non- avocats ou d’autres professionnels juridiques réglementés.
Il est préconisé le partage des parts et du capital, de nouvelles formes d’entreprises juridiques autorisées présentant un atout concurrentiel non négligeable grâce, notamment, au fait que des non- avocats détiennent des parts  dans les structures.

Prenant  comme exemple l’Australie ou l’Angleterre il estime qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de risques que la participation de non-avocats la propriété au capital porte préjudice à la représentation des clients ou à l’intérêt du public, dans la mesure où c’est l’entité elle-même dans laquelle l’investissement se fait qui réglemente.


C’est très exactement à contre-courant de ce que pensent les avocats français, du moins en province.

Ce qui m’inquiète, c’est qu'on a l’habitude de porter aux nues le Canada, pays neuf et dynamique face à notre vieille France sclérosée.
Et voyez-vous, je me demande si quelque part ce ne sont pas les avocats canadiens qui ont raison; le passé ne revient jamais et on a beau vouloir figer les choses, ce qui doit appartenir au passé finit toujours par lui appartenir.

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