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jeudi 16 octobre 2014

Les pauvres, ça doit pas voyager !




Le ministre de l’économie, Monsieur Macron, veut donc libéraliser l’ouverture des lignes de car pour que, notamment, les pauvres puissent voyager plus facilement.
Il paraît que pour ne pas faire concurrence aux bus des conseils généraux ou régionaux et au train, les sociétés privées ont l'interdiction de faire plus de la moitié de leur chiffre d'affaires à l'intérieur du territoire français.

Immédiatement, le secrétaire général de la CGT déclare: "On va avoir trois sortes de Français: ceux qui en auront les moyens pour aller à Marseille et prendront l'avion, ceux qui auront un peu moins d'argent et prendront le train et les pauvres qui prendront le bus. Voilà le monde dans lequel on veut nous installe ».

Il y a quelque chose d’absurde dans ce raisonnement.
S’agissant du train, notamment des TER, je ne parle même pas des grèves et un syndicaliste peut effectivement avoir une certaine inquiétude sur le fait que les usagers préfèrent un car qui roule plutôt qu’un train qui ne roule pas.
Mais à quoi bon une liberté si elle ne peut être exercée ?
Ne vaut-il mieux pas la possibilité donnée pour les pauvres, j’utilise le mot car je ne sache pas qu’il soit une injure, de pouvoir se déplacer en car plutôt que de ne pas pouvoir se déplacer  du tout ?

Le raisonnement de la CGT finit par considérer qu’il vaut mieux que les pauvres, qui finalement ne se syndiquent  probablement pas chez elle, restent à leur place et ne dérangent pas le petit monde du public.
Ça fait peur.

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