Le ministre de l’économie,
Monsieur Macron, veut donc libéraliser l’ouverture des lignes de car pour
que, notamment, les pauvres puissent voyager plus facilement.
Il paraît que pour ne
pas faire concurrence aux bus des conseils généraux ou régionaux et au train,
les sociétés privées ont l'interdiction de faire plus de la moitié de leur
chiffre d'affaires à l'intérieur du territoire français.
Immédiatement, le
secrétaire général de la CGT déclare: "On va avoir trois sortes de
Français: ceux qui en auront les moyens pour aller à Marseille et prendront
l'avion, ceux qui auront un peu moins d'argent et prendront le train et les
pauvres qui prendront le bus. Voilà le monde dans lequel on veut nous installe ».
Il y a quelque chose
d’absurde dans ce raisonnement.
S’agissant du train,
notamment des TER, je ne parle même pas des grèves et un syndicaliste peut
effectivement avoir une certaine inquiétude sur le fait que les usagers
préfèrent un car qui roule plutôt qu’un train qui ne roule pas.
Mais à quoi bon une
liberté si elle ne peut être exercée ?
Ne vaut-il mieux pas
la possibilité donnée pour les pauvres, j’utilise le mot car je ne sache pas qu’il
soit une injure, de pouvoir se déplacer en car plutôt que de ne pas pouvoir se
déplacer du tout ?
Le raisonnement de la
CGT finit par considérer qu’il vaut mieux que les pauvres, qui finalement ne se
syndiquent probablement pas chez elle,
restent à leur place et ne dérangent pas le petit monde du public.
Ça fait peur.
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