Mais,
à ceux-là, il est de bon ton de dire qu'il faut voir plus grand,
aller vers une Grande Profession du droit, ouvrir les portes et
absorber, absorber, absorber.
On
est entre Poutine et l'espace Schengen , en quelque sorte .
L'avocat
fait du droit, il n'est pas le seul; mais cela ne signifie pas que
tous ceux qui font du droit soient avocats ou aient vocation à le
devenir sauf à diluer la profession.
Celle-ci
doit s'adapter et on devine que les règles de compétence
territoriales ont vocation à disparaitre, comme les départements,
que la communication électronique, comme partout aura des impacts
forts.
Bien
sûr.
Mais,
pour autant, le mot d'avocat a un sens et la défense en justice va
de pair avec l'indépendance et le secret professionnel qui assurent
le maintien des libertés publiques.
Notre
époque financiarisée avec la complicité affaissées d'entreprises
du droit se penchent sur un alien: l'avocat en entreprise.
La
faute en est à ceux qui veulent mettre l'avocat partout !
Il
existe les juristes d'entreprises, salariés de droit commun,
subordonnés à leur employeur , n'ayant pas le bénéfice du secret
professionnel.
Ils
peuvent représenter leur entreprise en justice quand les modes de
représentation le permettent et c'est souvent le cas.
Le
projet qui circule dans la presse permettrait un avocat en entreprise
qui plaiderait pour son entreprise, aurait le secret professionnel,
sauf envers son patron.
Il
ne serait donc pas indépendant.
Pourquoi
l'appeler avocat ? C'est un autre métier .
Et
ce projet est illusoire,
Car
le petit juriste nous dit que la CEDH estime que «
la notion d’indépendance de l’avocat est définie non seulement
de manière positive, à savoir par une référence à la
discipline professionnelle, mais également de manière négative,
c’est-à-dire par l’absence d’un rapport d’emploi » -
Elle
avait estimé que "le secret des correspondances ne trouvait pas
à s’appliquer lorsque l’avocat travaillait pour l’entreprise,
qu’il n’avait plus comme simple cliente mais comme employeur »
Et
encore que « l’avocat en entreprise n’est pas suffisamment
indépendant pour représenter son employeur devant les
juridictions en cas de contentieux »
Et
en fait que la conception du rôle de l’avocat « est celle
d’un collaborateur de la justice appelé à fournir, en toute
indépendance et dans l’intérêt supérieur de celle-ci,
l’assistance légale dont le client a besoin ».
Le
juriste d'entreprise n'est pas un avocat et n'a pas vocation à
l'être.
L'avocat
est un auxiliaire de justice et ce mot à un sens au regard des
fondements démocratiques.
Il
n'est pas un simple conseil juridique et peut-être que la confusion
intellectuelle vient de cette fusion de 1990
En
tous cas, si les mots ont un sens, l'Avocat en entreprise, c'est une
imposture
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