Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et
les dieux…
Je n’en demande pas tant, mais j’aimerais bien
savoir, comme avocat, qui je suis.
À la base, auxiliaire de justice ; un rôle un peu
mystique comme mes frères de sang mental, soumis au secret professionnel, les
médecins et les prêtres.
Mais l’hydre fiscale et sociale, depuis des
années, me dit que je suis un prestataire de services et que je dois payer.
Ce qui signifie que la notion de rentabilité est
entrée dans la gestion de l’unité économique qu’est un cabinet d’avocats, ce
qui est normal.
Peut-être quand la fusion est intervenue, avec les
conseils juridiques, en 1990, ces derniers étaient mieux préparés dont on a l’impression
aujourd’hui qu’ils dirigent la profession par le biais des grands cabinets d’affaires.
Vous m’autoriserez à penser que mon métier et le
leur sont en fait des métiers différents réunis artificiellement sous le même
mot : avocat.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui les choses doivent
encore bouger et Monsieur Macron a secoué les vieilles professions.
Pauvres notaires qui se pensaient intouchables.
Pour la profession d’avocat, il est dit que la
compétence de postulation sera nationale ; pourquoi pas ?
Simplement comme la procédure est aujourd’hui électronique,
avant que le système informatique soit au point, compte tenu de la
déliquescence à cet égard du service aujourd’hui offert, nous serons au XXIIe
siècle.
L’avocat en entreprise va peut-être apparaître
dont le projet nous dit aujourd’hui qu’il peut plaider pour son entreprise et,
surtout, que son secret professionnel ne sera pas opposable à son employeur et,
qu’à cet égard, les litiges relatifs à son contrat seraient soumis au Conseil
des prud’hommes et non pas au Bâtonnier.
Cela pose un problème : pourquoi cette
différence de traitement ?
Et puis il est dit que les avocats devront établir
systématiquement des conventions d’honoraires.
C’est tout à fait normal.
Mais si un contrat est établi, il faut supprimer
la procédure spécifique au contrôle des honoraires par le juge, seul le droit
commun devrait s’appliquer.
Si l’avocat est un prestataire de service comme un
autre, il doit être soumis au même régime que les autres professionnels.
Alors, qui je suis, moi ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire