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mercredi 22 octobre 2014

Moi, Avocat, qui je suis, Monsieur Macron?



 
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux…
Je n’en demande pas tant, mais j’aimerais bien savoir, comme avocat, qui je suis.
À la base, auxiliaire de justice ; un rôle un peu mystique comme mes frères de sang mental, soumis au secret professionnel, les médecins et les prêtres.
Mais l’hydre fiscale et sociale, depuis des années, me dit que je suis un prestataire de services et que je dois payer.
Ce qui signifie que la notion de rentabilité est entrée dans la gestion de l’unité économique qu’est un cabinet d’avocats, ce qui est normal.
Peut-être quand la fusion est intervenue, avec les conseils juridiques, en 1990, ces derniers étaient mieux préparés dont on a l’impression aujourd’hui qu’ils dirigent la profession par le biais des grands cabinets d’affaires.
Vous m’autoriserez à penser que mon métier et le leur sont en fait des métiers différents réunis artificiellement sous le même mot : avocat.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui les choses doivent encore bouger et Monsieur Macron a secoué les vieilles professions.
Pauvres notaires qui se pensaient intouchables.
Pour la profession d’avocat, il est dit que la compétence de postulation sera nationale ; pourquoi pas ?
Simplement comme la procédure est aujourd’hui électronique, avant que le système informatique soit au point, compte tenu de la déliquescence à cet égard du service aujourd’hui offert, nous serons au XXIIe siècle.
L’avocat en entreprise va peut-être apparaître dont le projet nous dit aujourd’hui qu’il peut plaider pour son entreprise et, surtout, que son secret professionnel ne sera pas opposable à son employeur et, qu’à cet égard, les litiges relatifs à son contrat seraient soumis au Conseil des prud’hommes et non pas au Bâtonnier.
Cela pose un problème : pourquoi cette différence de traitement ?
Et puis il est dit que les avocats devront établir systématiquement des conventions d’honoraires.
C’est tout à fait normal.
Mais si un contrat est établi, il faut supprimer la procédure spécifique au contrôle des honoraires par le juge, seul le droit commun devrait s’appliquer.
Si l’avocat est un prestataire de service comme un autre, il doit être soumis au même régime que les autres professionnels.
Alors, qui je suis, moi ?

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