C'est parce que vous
vous êtes un être immonde, appartenant à une profession, dit-on, réglementée,
mais alors réglementée par des fonctionnaires qui ne connaissent de la vie que
les règlements, que vous êtes au travail pendant que d'autres croient utile de
poster sur les réseaux sociaux des images de vacances, de leurs pieds, de leur
ventre, de leur sourire béat et pour tout dire idiot.
Certes, me direz-vous,
cela change des chats, animal dont on dit qu'il est fort goûteux à la broche si
l'on sortait d’une conception ethnocentrée de l'art culinaire.
Vous, en matière
d'art culinaire, vous faites ce que vous pouvez, qui se confectionne vite, qui
satisfait l'étudiant qui a compris après tout que son père, comme homme de
ménage et cuisinier, ce n’était pas si
mal.
Et vous devez faire
attention de ne pas trop salir pour ne
pas subir l’ire féminin qui parfois ressemble fort à quelque noire tornade
américaine.
Et puis c'est le
moment où les clients, gourmands, viennent vous brouter le cerveau, alors même
que, finalement, chaleur aidant, il n'y a plus grand-chose à brouter.
Et puis vous les
voyez aussi, ces cigales vacancières, qui postent leurs plats de vacances, leurs verres de vin, les curiosités
gastronomiques de ces pays-là où sévissent ces touristes que l’on devrait
enlever un peu plus.
Eh bien, n'y voyez
nulle vengeance, nulle acrimonie particulière, nulle petitesse de l'esprit ;
mais simplement le souci de partager aussi l'art culinaire marseillais.
En vous souhaitant un
bon appétit, sans vouloir créer de jalousie, je vous dis qu'à Marseille nous avons le
Carpaccio de rat !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire