“Juger, c'est de
toute évidence ne pas comprendre puisque, si l'on comprenait, on ne pourrait
pas juger.”
C’est une phrase d’André
Malraux dont je ne suis pas sûr qu’elle soit tout à fait exact car, souvent, en
matière de justice, si juger n’est pas forcément toujours comprendre, à tout le
moins c’est toujours essayer.
L’hystérie médiatique
qui a accompagné l’affaire Jacqueline Sauvage laisse un sentiment de malaise.
Malaise devant un
procès dans lequel il est dit, (mais est-ce exact ?), que l’avocat général
se serait trompé quant aux délais à partir duquel une libération conditionnelle
pourrait être demandée.
Malaise devant un
procès dans lequel la défense a défendu plus une cause qu’une femme, ce qui
souvent est contre-productif.
Tuer d’un coup de
fusil dans le dos, le lendemain de faits, un homme n’est pas de la légitime
défense; mais cela peut être compréhensible, compris, et alors, la peine en est
le témoignage.
Parfois des
stratégies provocatrices de défense piègent la justice…
Malaise devant une
grâce présidentielle, tant il est vrai que ce droit de grâce venu du temps où les
rois étaient de droit divin est confronté à l’agitation de la médiatisation et
des réseaux sociaux.
Qu’on le veuille ou
non, le monarque paraît désavouer le peuple qui a jugé ; malaise.
Il faudra bien, un
jour supprimer ce droit suranné
Il ne peut y avoir de
bonne justice que dans la sérénité.
Elle paraît, ici,
absente.
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