En 2012, Nicolas
Sarkozy a perdu l’élection présidentielle plus que François Hollande ne l’a
gagnée.
L’un et l’autre ont
en commun, après avoir gagné l’élection suprême, d’avoir perdu toutes les
autres.
On peut imaginer, en
2017, le même processus : un rejet de François Hollande et un gain, par défaut,
de son adversaire.
Peut-être sera-ce
Nicolas Sarkozy, dont les Français ne veulent pas, mais qui s’impose à eux pour
être à la tête du principal parti d’opposition.
L’abstention, lors du
dernier scrutin, a dépassé les 50 % auxquels il faut ajouter les 5,69 % de
bulletins blancs, sans compter les bulletins nuls et les non-inscrits qui
représenteraient 3 millions de personnes soit 7 % du corps électoral.
Parallèlement il
semble s’être créé une profonde dichotomie entre la société civile et la
société politique.
Dans la société
civile, le monde a accéléré et les changements qu’il convient d’assimiler sont
de plus en plus nombreux et de plus en plus difficile à gérer.
Anxiogènes.
Parallèlement, la
classe politique ne paraît pas, elle, avoir changé qui est toujours dans un
fonctionnement pyramidal et devenu, en fait, égotique au fur et à mesure que
les convictions s’évaporaient.
C’était
impressionnant de voir, hier, ces rôles
de composition de soirées électorales, d’un côté comme de l’autre, qui paraissent
ne pas prendre en compte la réalité de la société et cette sorte de dédain que
celle-ci finit par avoir pour une classe politique qui ne pense plus qu’à
elle-même, ce qui devient de plus en plus visible, et explique le mépris du
peuple.
Cela étant, s’agissant
des Bouches-du-Rhône, merci quand même à Madame Vassal de nous avoir débarrassé
de Monsieur Guérini dont il faut bien rappeler que jamais le parti socialiste n’est
allé jusqu’à voter contre lui au Conseil général et que la déroute électorale a,
ici, suivi une déroute morale.
Mais probablement,
dans d’autres départements la phénoménologie a-t-elle pu être inverse.
La société change, et
elle change, finalement malgré la classe politique qui finit par être plus
sclérosante qu’autre chose.
L’homme politique, ce
bateleur de l’inutile.
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