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vendredi 6 octobre 2017

L'Avocat badgé au fer rouge.

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Je vous parle d’un temps où l’on pouvait pénétrer dans les palais de justice comme citoyen sans mesure de sécurité particulière.
Cela dit assez combien l’insécurité est devenue quotidienne et combien nous nous habituons à ce qui ne devrait pas être dans un pays en paix.
Aujourd’hui, pour pénétrer dans un palais de justice, il existe des mesures de sécurité importantes.
Les avocats doivent, au moins à Marseille, présenter leur carte professionnelle et placer leurs serviettes dans un appareil qui va en visualiser l’intérieur ce qui oblige à ne pas y laisser traîner n’importe quoi.
Parfois... mais ce n’est pas le sujet
L’avocat est auxiliaire de justice, cela a un sens : il participe à l’œuvre de justice et appartient à la communauté judiciaire ; oui j’utilise ce mot de communauté.
Pour des raisons de management, la justice s’est bunkérisée : tout est fait pour éviter désormais le contact humain entre le peuple et les greffes et les juges étant précisé que l’avocat fait désormais plus ou moins partie du peuple.
Berk !
Mais nous sommes bien sûr dans l’affichage de la justice conviviale du XXIe siècle qui n’est que le masque de la technocratie budgétaire.
Ainsi en procédure civile, les mises en état sont devenues électroniques, ce qui fait que les dossiers peuvent s’endormir dans le silence paisible des ordinateurs du palais.
Voilà qu’apparaît maintenant  l’idée qu’il y aurait dans les palais de justice des sortes de cercles concentriques certains interdits et d’autres où les pauvres gens seraient plus ou moins acceptés..
Et l’avocat serait aussi badgé, la carte professionnelle ne suffirait plus.
Et bien sûr le coût de ce badge serait à la charge des Ordres des  avocats.
Je crois avoir lu le terme de convention.
Il faut dire, c’est un aparté, que la procédure est régie par un code dit  code de procédure et que, en la matière, les fameuses conventions passées avec les ordres  visent en  général à mettre à la charge de l’avocat des obligations supplémentaires que les textes ne prévoient pas.
 Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi c’était accepté par la profession.
On accepte ; oui, notre Monsieur, oui notre bon maître.
Toujours est-il que l’on va bien sûr discourir sur cette question de badge et je me prends à espérer que ceux qui représentent la profession auront la sagesse de ne pas accepter une soumission de plus.
Car il s’agit d’interdire à l’avocat de se déplacer librement.
Ce n’est pas tant d’ailleurs par orgueil mais quand on soumet l’avocat, on soumet l’auxiliaire de justice et quelque part on soumet la justice elle-même.

A quand le fer rouge ?

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