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jeudi 5 octobre 2017

Propos désabusés sur la chute d'un cabinet d'avocats.

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Hier, audience des référés, son rituel, son brouhaha, ses robes noires mal réveillées.
Et comme transmise dans un vent glacé cette nouvelle : le cabinet Saint-Yves est tombé en brutale liquidation, brutale, comme un couperet.
Je dis Saint-Yves parce que c’est le saint patron des avocats...
C’est un peu comme l’eau qui monte avec le refroidissement judiciaire : d’abord sont tombés les loufoques, et puis les trop petits et les trop vieux, et puis, maintenant, on voit flageoler des cabinets dont le nom est au firmament de la profession, je veux dire de ces noms que l’on entend depuis des générations.
Parallèlement quand la profession s’exprime avec sa direction contradictoire à trois têtes bien enflées, elle va utiliser des grands mots triomphants, grandiloquents même et le sentiment diffus existe quand même de savoir si ces mot coïncident avec la réalité.
Il y a aujourd’hui 40 % de plus d’avocats qu’il y a 10 ans.
Que l’on me pardonne, on peut bien sûr extrapoler sur les nouveaux marchés du droit à conquérir depuis des décennies, mais en attendant le tissu professionnel n’est-il pas tragiquement fragilisé par ce qui apparaît être, dans certains lieux ou secteurs, comme une surpopulation ?
Ce qui pose alors la question de savoir si l’on peut construire une magnifique profession quand sur, le terrain, les fondations apparaissent devenues de sable. Et s’il ne conviendrait pas plutôt de veiller à les renforcer.
Mais, en attendant, je vais m’inscrire au prochain colloque sur la compliance ; pas celle du rectum bien sûr.


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