L’heure est grave, la guerre économique bat son
plein, et les lignes Maginot de la technostructure énarchique au pouvoir sont
enfoncées, les unes après les autres.
Il n’est pas, dès lors, choquant qu’il soit
envisagé de revisiter les professions réglementées.
Mais ce qui est choquant, et pour tout dire
écœurant, c’est que la visite des professions doit être alors complète.
Il n’est pas bien certain que les économies faites
sur le dos des professions réglementées soient énormes, ce d’autant plus que le
célèbre rapport de l’IGF n’a jamais été communiqué dans son intégralité, avec
ses annexes comme si, finalement, seuls les extraits intéressants, pour le
pouvoir, étaient livrés au bon peuple.
Ce qui est choquant, disais-je, c’est que l’on s’en
prend à certaines professions sans avoir le courage de revisiter aussi le
statut de la fonction publique, les professions de la haute administration de l’État,
les privilèges et prébendes des fonctionnaires pantouflant dans le privé, la
mainmise en fait des grandes écoles françaises sur la vie économique, avec l’insuccès
que l’on sait, mais les rentes que l’on sait aussi.
Tout comme s’il s’agissait en fait de tenter de s’en
prendre à quelques professions pour obtenir la mansuétude de l’hydre de
Bruxelles, mais en prenant cependant bien soin de ne pas toucher à l’essentiel,
aux ors et dentelles de l’énarchie.
C’est ce sentiment-là d’injustice que ressent
actuellement le pays qui a une dent contre le pouvoir, tant qu’il lui reste une,
malgré les expressions malheureuses d’un certain.
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