La réforme des professions réglementées est donc
dans les tuyaux, qui interviendra par voie d'ordonnances.
Il y a fort à parier que les professions
puissantes sauront se défendre et que nos amis les notaires doivent être en
train de négocier ; les taxis n’ayant sûrement pas trop de souci à se faire, eu
égard à leur capacité de nuisance.
Pour nous autres, avocats, il n'y a pas
grand-chose à craindre puisque nous sommes déjà soumis à la concurrence et que
si réforme il y a, ce ne peut guère être que sur la notion de postulation ou
d'états de frais devant le tribunal de grande instance, toutes choses
finalement inéluctables.
Mais, puisque l'on dit qu'il faut combattre la
rente, la première des rentes est-elle pas, en termes de coût financier, la
rente publique ?
Car enfin, c'est vrai que les notaires ont peu de
risques et que, de ce fait, leur rentabilité est extrême, jugée excessive.
Nous autres, avocat devons être concurrentiels,
devons nous adapter, devons, selon l'antienne répétitive, innover ou
disparaître.
Mais dans ce pays où la fonction publique est
omniprésente, la question peut se poser aussi de savoir si sa rentabilité est
au rendez-vous.
Car enfin, voilà finalement des gens qui
réussissent un concours entre 20 et 30 ans et qui, ensuite, ont une vie toute
tracée, protégée par le statut, le grade, les indices ; ce qui leur permet
de savoir que leurs revenus sont assurés jusqu'à leur mort et, dès lors, ne
leur impose aucunement cette exigence de mouvements que l'élite publique du
pays veut imposer aux autres.
C'est la différence entre le torrent tumultueux du
privé et l’étang paisible du public.
Le propos est peut-être caricatural, mais il y a
actuellement une inégalité de traitement entre le sort fait au privé qui
souffre, vraiment, et finance, et le destin du public qui est en mesure de ne
pas évoluer et quelque part de faire payer ce refus d'évolution aux autres.
Cela peut-il durer encore longtemps ?
Le confort d'avoir un revenu assuré est indéniable et vous avez un métier très dur. Mais tous les fonctionnaires ne sont pas aussi "paisibles", la concurrence peut être rude pour progresser, alors que le salaire n'est pas mirobolant. Et je peux vous assurer que les efforts accomplis sont loin d'être toujours reconnus par l'université.
RépondreSupprimerOui, c'est pourquoi j'ai évoqué la notion de caricature. mais l'emploi à vie devrait être limité à certaines catégorie de personnels (éducation, fonctions régaliennes) ; enfin, c'est ma modeste opinion.
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