Pages

lundi 1 septembre 2014

Réformes? Et la rente publique ?


La réforme des professions réglementées est donc dans les tuyaux, qui interviendra par voie d'ordonnances.
Il y a fort à parier que les professions puissantes sauront se défendre et que nos amis les notaires doivent être en train de négocier ; les taxis n’ayant sûrement pas trop de souci à se faire, eu égard à leur capacité de nuisance.
Pour nous autres, avocats, il n'y a pas grand-chose à craindre puisque nous sommes déjà soumis à la concurrence et que si réforme il y a, ce ne peut guère être que sur la notion de postulation ou d'états de frais devant le tribunal de grande instance, toutes choses finalement inéluctables.
Mais, puisque l'on dit qu'il faut combattre la rente, la première des rentes est-elle pas, en termes de coût financier, la rente publique ?
Car enfin, c'est vrai que les notaires ont peu de risques et que, de ce fait, leur  rentabilité est extrême, jugée excessive.
Nous autres, avocat devons être concurrentiels, devons nous adapter, devons, selon l'antienne répétitive, innover ou disparaître.
Mais dans ce pays où la fonction publique est omniprésente, la question peut se poser aussi de savoir si sa rentabilité est au rendez-vous.
Car enfin, voilà finalement des gens qui réussissent un concours entre 20 et 30 ans et qui, ensuite, ont une vie toute tracée, protégée par le statut, le grade, les indices ; ce qui leur permet de savoir que leurs revenus sont assurés jusqu'à leur mort et, dès lors, ne leur impose aucunement cette exigence de mouvements que l'élite publique du pays veut imposer aux autres.
C'est la différence entre le torrent tumultueux du privé et l’étang paisible du public.
Le propos est peut-être caricatural, mais il y a actuellement une inégalité de traitement entre le sort fait au privé qui souffre, vraiment, et finance, et le destin du public qui est en mesure de ne pas évoluer et quelque part de faire payer ce refus d'évolution aux autres.
Cela peut-il durer encore longtemps ?

2 commentaires:

  1. Le confort d'avoir un revenu assuré est indéniable et vous avez un métier très dur. Mais tous les fonctionnaires ne sont pas aussi "paisibles", la concurrence peut être rude pour progresser, alors que le salaire n'est pas mirobolant. Et je peux vous assurer que les efforts accomplis sont loin d'être toujours reconnus par l'université.

    RépondreSupprimer
  2. Oui, c'est pourquoi j'ai évoqué la notion de caricature. mais l'emploi à vie devrait être limité à certaines catégorie de personnels (éducation, fonctions régaliennes) ; enfin, c'est ma modeste opinion.

    RépondreSupprimer