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mardi 5 janvier 2016

Déchéance de la pensée française.

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Jusqu’où va aller la dégringolade ?
Il y a eu des attentats qui ont apporté la mort en France.
Ceux qui ont commis ces attentats qui sont de nationalité française sont issus de l’immigration, de certains quartiers, de certaines familles dites déstructurées bref peuvent, majoritairement, représenter un profil commun.
Et, notamment être assez peu concernés par les questions de religion, voire franchement ignares.
Ce sont donc des personnalités qui interrogent la France car ce sont des enfants de France.
Ces personnalités ont été récupérées par des groupes terroristes, notamment DAECH.
Tout le débat tourne donc sur l’islam et, maintenant sur la déchéance de nationalité.
Le débat ne devrait pas porter en priorité sur l’islam, mais porter sur les personnalités nihilistes que certains quartiers fabriquent qui peuvent tomber dans l’ultra violence que celle-ci soit utilisée par le terrorisme ou par la délinquance.
C’est quelque chose qui ressemble, pour les anciens à Orange mécanique.
Porter le débat uniquement sur l’islam permet d’exonérer les responsables politiques et économiques depuis des décennies de la question de l’urbanisation, du chômage, de tout ce qui permet de fabriquer un terreau non pas de terrorisme, mais de déliquescence.
Un terreau de pourriture de l’humain
De même, s’agissant de la déchéance de nationalité, c’est folie que de la mettre dans la Constitution qui doit nous dire les valeurs positives de la république.
Il n’y a pas vraiment d’obligation de passer par la Constitution, mais une opération politique en vue des élections présidentielles.
Et comme ce débat paraît quand même assez nauséabond, voilà qu’il s’agirait maintenant d’étendre cette notion y compris à ceux qui n’auraient que la nationalité française, créant en en cela des apatrides, ce qui est peut-être possible au regard des conventions internationales ratifiées par le pays, mais bien loin de l’héritage des lumières dont on aime tant se vanter.
Surtout cela ne servirait strictement rien : un terroriste se combat avec les armes, autant le reconnaître et bien le faire.
On ne parle pas ici de déchéance, mais de mort.
Mais porter le débat sur la déchéance, c’est éviter de le porter sur la nationalité ;  tout à la fois sur les exigences que l’on peut demander à celui qui la possède comme également sur l’exigence que l’on peut demander à la nation à l’égard de ses nationaux.
On voit bien que les mots utilisés, que ce soit volontaire ou pas, permettent d’occulter les questions cruciales pour l’avenir qui se posent.
Occulter les questions, c’est occulter les réalités ; il ne faut pas espérer alors de lendemains qui chantent.

1 commentaire:

  1. Se demander pourquoi certains nourrissent une pareille haine de la France. Ayant enseigné 30 ans en quartier sensible, j'ai comme vous une ide de ce qui a mené à la situation actuelle... Mais cela, personne pour le regarder et l'assumer...

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