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samedi 2 janvier 2016

Une pensée française.

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Les mots que je pense, les mots que je dis, les mots que j'écris le sont en français.
Peut-être parce que François 1er, en 1539 a édicté l'ordonnance de Villers-Cotterêt qui entre autre imposait le français dans le royaume.

« De dire et faire tous les actes en langue française Et parce que de telles choses sont arrivées très souvent, à propos de la [mauvaise] compréhension des mots latins utilisés dans lesdits arrêts, nous voulons que dorénavant tous les arrêts ainsi que toutes autres procédures, que ce soit de nos cours souveraines ou autres subalternes et inférieures, ou que ce soit sur les registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments et tous les autres actes et exploits de justice qui en dépendent, soient prononcés, publiés et notifiés aux parties en langue maternelle française, et pas autrement. »

De là commence l'unité française, de peuples et langues divers, car si la tentation a été « du passé de faire table rase », c'est l'État central et la langue qui sont la tradition française.

Un langage vernaculaire induit une communauté de pensée car la pensée sans mot est hypothèse.

C'est cette force, cette volonté qui permettent au pays de porter à sa tête, plus que d'autres des hommes et femmes, venus d'ailleurs, mais qui ont adopté cette tradition.

Cela est mal compris, souvent comme fermeture; c'est en fait l'inverse, c'est notre vecteur d'unité que cette langue, si belle et riche qu'il faut défendre.

Et c'est pourquoi il est légitime de demander que ce qui transmet un message, une pensée, le soit en français, dans les édifices religieux comme dans les assemblées de la république et ceux qui s'y refusent, en fait, marquent un refus de l'adhésion à notre tradition propre.

Bien sûr, rien ne se transmet s'il n'est transformé, bien sûr, il faut veiller au respects des traditions des un et des autres, mais simplement rappeler que c'est notre langue qui fait notre unité, aussi et qu'elle doit être prééminente.

On devine en revanche que la tradition française pyramidale valait pour un autre temps quand l'ignorance était pour le peuple.

Aujourd'hui apparaît une autre révolution, la révolution numérique, qui fait que chacun est plus instruit qu'hier et qu'il ne suffit plus de se targuer de sa fonction pour convaincre.

Il faut donner une compétence réelle, l'époque est transversale.

Le centralisme royal n'est plus possible, aujourd'hui le peuple sait, chacun sait et a les moyens de savoir et n'a plus à être soumis à une incompétence titrée.

Ça fait peur, et la tentation est là de se réfugier derrière un particularisme religieux ou autre, combat par avance perdu.

Le monde est ouvert, ils nous faut armer nos enfants et la première des armes est la richesse de la pensée, sa finesse et celle-là nous est donnée par notre culture.

Et notre histoire toujours continuée et renouvelée grâce à la langue française.

C'est elle qui permettra de réussir cette nouvelle révolution que, peu ou prou, chacun espère et c'est donc elle qu'il nous faut défendre.

Une belle pensée fait un beau citoyen, contre ceux qui rêvent de faire de nous, des consommateurs, des fidèles ou des militants.

La France aussi a le droit de revendiquer son particularisme, voyez-vous.

Et même, d'en éprouver fierté.

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