Vous rappelez-vous des bourgeois de Calais ?
En septembre 1346,
Édouard III, roi d’Angleterre assiège la ville de Calais dont la garnison résiste.
Après onze mois de siège, la cité affamée négocie sa reddition. Édouard III
demande alors que six bourgeois lui soient livrés afin d'être exécutés pour
laisser la vie aux habitants. Son épouse parvient cependant à le persuader d'épargner
la vie de ces six malheureux, désespérés, venus devant le souverain en chemise,
la corde au cou, les clefs de la ville et du château en mains.
Calais est dans l’actualité
et, chaque fois que l’on n’en parle, me revient cette image de misère à l’esprit.
Je sais bien qu’il
est de tradition de dire que dans notre pays, terre des lumières, tout paraît
avoir commencé à la révolution.
Mais cette histoire
des bourgeois de Calais reste, peut-être, dans l’inconscient collectif national,
et fait que l’on a pour cette ville une forme d’attachement inconscient.
Cela pour dire que
les faits qui s’y déroulent et qui rendent là-bas la vie difficile ne doivent
pas être pris à la légère par le pouvoir.
Il est tout à fait
surprenant de voir la préfète dire que tout est maitrisé et parallèlement des
images montrant l’inverse.
La République n’a pas
besoin d’état d’urgence, mais simplement que, de temps en temps, la juste
mesure des choses soit prise avec autorité et fermeté sans se réfugier derrière
les mots lénifiants
On ne peut pas
défendre les migrants, dont la fragilité doit l’être, au prix des habitants de
Calais.
Rien ne serait pire
et rien ne serait plus dangereux pour l’unité nationale.
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