Sur la barre, le
dossier ouvert de ma consœur.
Sur le dossier un
avis de mise en état dont je me rends compte qu’il vise l’épouse du client dont
je viens plaider la cause.
Ainsi donc la consœur
avait appelé dans la procédure la femme de mon client et avait omis de m’en
aviser, comme d’ailleurs le client lui-même…
Comme il n’y avait
pas eu de jonction des procédures, cela pouvait conduire un jugement par
défaut la condamnant.
J’indique donc à la
juridiction que je n’avais pas été informé de cette procédure… Et qu’au
demeurant cette pauvre femme était décédée.
« Suis-je obligé
de vous croire » susurre la consœur.
« Ne me croyez
pas si vous ne le voulez pas » lui réponds-je
Le juge lève un
sourcil.
« Avez-vous des
enfants Monsieur X » me dit-elle alors.
« Je ne suis pas
Monsieur X, je m’appelle de Valon ».
Sourires dans l’assistance.
Le juge lève l’autre
sourcil
« En revanche
Monsieur X a deux enfants, héritiers, qui doivent être à la procédure ».
Et ainsi le dossier est
reparti devant le juge de la mise en état pour de nombreux mois.
Et pour tout dire, ce
n’est pas plus mal.
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