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lundi 17 novembre 2014

Mariage pour tous, la vulgarité Sarkozy.



 
La question du mariage dit pour tous n’est pas de celles que l’on aborde avec légèreté.
Car elle est celle de la vie d’hommes, de femmes et d’enfants, mais celle aussi d’une conception que la société a d’elle-même.
On peut penser que la société n’était pas tout à fait prête pour une adaptation de cette importance et que, par ailleurs, les conséquences sur la filiation auraient dû faire l’objet d’un approfondissement.

Il y a des principes dont la société française peut s’enorgueillir, comme celui de la non marchandisation du corps humain qui permet de poser un regard négatif sur la GPA.
De même affirmer qu’il n’y a pas de droit à l’enfant, mais qu’il y a un droit de l’enfant permet de penser qu’il faudrait supprimer l’adoption plénière, création des années 60 au bénéfice de l’adoption simple qui laisse subsister les filiations de sang et adoptive sans effacement de l’une.
Et cela pour les couples homosexuels comme hétérosexuels
Il n’y a pas de honte à penser que, puisqu’il n’y a pas de droit à l’enfant, la PMA   peut être limitée à l’impossibilité d’avoir des enfants pour raisons médicales, mais non point de sexe.
Le sexe n’est pas une maladie !

Ce sont là des questions profondes et les réponses n'ont rien d’évident.
On peut trouver que Monsieur Mariton, quoique juif, soit un peu calotin mais personne ne  niera qu’il n’insulte pas.
Même si le principe de réalité conduit à penser que nul ne reviendra sur le mariage homosexuel.
Même si la notion croissante du droit de l’enfant conduit à penser qu’il faudra bien traiter la question de l’adoption.
De même, il est légitime que les enfants nés de la GPA ne puisse être niés qui sont là.

Mais, en revanche, comme on peut reprocher une certaine légèreté au président Hollande d’avoir lancé le pays dans ce débat avec insuffisamment de réflexion, quelle pitié que de voir le président Sarkozy emporté par les applaudissements d’une petite  salle prononcer le mot abrogation, préférant gagner quelques voix pour un scrutin partisan au respect du peuple de France.

Parfois, voyez-vous, la vulgarité Sarkozy rappelle les raisons pour lesquelles il a été battu aux dernières élections.

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