M'échappe
ce mot qui fait peur à François Hollande, agrégation, peut-être?
Quand
les mouvements soc sociaux s'agrègent les uns aux autres et que la
colère devient renversante.
Les
professions réglementées, juridiques notamment, sont en colère.
Certes,
il faut changer dans un univers mouvant et des retards ont pu être
pris et des mentalités ont leur part d'archaïsme; oui, bien sûr.
Mais
se pose la question du respect du à des hommes et des femmes qui
travaillent, prennent des risques, ont des responsabilités humaines
et sont porteurs, aussi, de traditions significatives de l'histoire
républicaine.
Parce
que les hommes politiques, les technos de Bercy et d'ailleurs, la
nomenklatura des grandes écoles se sont trompés depuis des
décennies et ont emmené le pays au bord de la faillite, il veulent
changer brutalement les règles qui touchent... les autres.
A
quand la suppression de l'Ena? La réforme de la fonction publique?
La cessation de la folie des normes, des taxes, des impôts? A quand?
Jamais: ils se protègent, ces gens-là!
Ce
qui est révoltant dans la manière dont les choses sont conduites
contre les professions réglementées, c'est que ce soit Bercy qui
conduise la danse; Bercy coupable ,du fait de son logiciel
intellectuel ,de notre déroute économique.
Ce
qui est choquant, pour les juristes, c'est le silence de Mme Taubira
que l'on prétend conscience et qui laisse s'altérer, pour les
avocats, le secret professionnel indépendant, cédant à la vulgate
anglo-saxonne, l'hypocrite tweeteuse!
Ce
qui est choquant, c'est de vouloir passer en force par ordonnances et
déposséder le Parlement d'une réflexion sérieuse.
Ce
qui est choquant, c'est, à Matignon ,de faire recevoir les avocats
par des technos imbus de leur certitudes ignorantes des fondements
démocratiques.
Alors,
notaires et avocats et d'autres encore vont manifester ensemble le
10 décembre, eux qui sont divers, voire contraires; mais c'est cela
que réussit ce pouvoir technocratique: l'agrégation.
A
la lanterne, les technos puisqu'eux jamais ne sont interpelés sur
leur effet de nuisance; à la lanterne!
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