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vendredi 19 décembre 2014

Le mort inversé.


À toutes les assemblées générales, depuis des années, il était représenté cet homme-là.
La fiche  hypothécaire mentionnait  bien qu’il était propriétaire.
Dans le cadre des poursuites, le juge de l’orientation a exigé  un acte de naissance.
C’est vrai qu’il était un peu centenaire…
On a le droit de vivre vieux.
Impossible d’obtenir un acte correspondant aux éléments figurant dans le dossier, y compris les actes notariés.
Du fin fond d’une île lointaine,  il a été dit qu’il était mort.
En 1988.
C’est ennuyeux.
On a poursuivi un mort.
Et puis, à la fin, arrive un acte de décès.
Avec une rectification intervenue huit ans après la mort.
En fait c’est le nom qui est le prénom, et le prénom qui est le nom.
Oui, mais alors tous les actes sont faux.
Et non seulement on a poursuivi un mort, mais encore un mort inversé.
C’est pas vraiment un cadeau de Noël.

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