La période de Noël a ceci d’étrange qu’elle fait
revivre l’enfance et parfois permet comme une sorte de présence de ceux qui ne
sont plus.
Les crèches, Pères Noël, sapins sont autres chose
que ce qu’ils paraissent ; ils sont l’occasion d’une forme d’interrogation de
soi au travers du temps accompli, et c’est peut-être cela aussi que dit le
mouvement de révolte que l’on sent bien dans la société contre l’effacement normatif des
traditions qui ne sont ainsi pas seulement images du passé, mais encore possibilités rythmées d’introspection et de construction psychologique.
Il reste de l’enfance des odeurs, des couleurs, des senteurs,
des sons, des sensations; toute une gamme d'impressions.
On les ressent souvent pendant la période de Noël,
me semble-t-il.
Je me souviens ici, par ailleurs, combien, au sortir de l’école, mais un peu
plus tard que les petites classes, j’aimais entendre radioscopie et Jacques
Chancel, et combien ce ton doux compréhensif, intelligent, reste présent à l’esprit
encore aujourd’hui.
Et maintenant, obéissant aux ordres, il faut que j’aille
choisir du vin.
Ça, enfant, je ne le faisais pas.
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