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dimanche 7 décembre 2014

Sagesse paysanne d' Epicure en Corrèze

Marcel Conche dit de lui-même qu'il est le seul philosophe contemporain qui ait cassé des noix, évoquant son enfance corrézienne et la pauvreté de sa famille paysanne, retirant de leurs coques, pour un marchand, les cerneaux des noix.
Comme il évoque ses mains teintée de brou de noix, à coté de celles de Jean d'Ormesson, brunies du soleil des sports d'hiver, au temps lointain des études. N'a-t-il pas 92 ans?
Il reprend cette image du fleuve qui n'est jamais le même, dont l'eau sans cesse se renouvelle, en ajoutant que les berges non plus ne sont jamais les mêmes, observant en cela la belle Dordogne.
Fortune et hasard...Et la vie bascule. Rien jamais n'est certain, tout est, à l'inverse, incertain; tout se meut, tout change et surtout l'esprit humain qui peut n'être pas figé,mais changer, s'enrichir, et surtout grandir.
C'est dans l'observation de la nature corrézienne que Conche invite à l'épicurisme, cette réflexion philosophique demandant de se contenter du nécessaire et appelant à un certain retrait, à se tenir éloigné de la chose publique, de la cité même.
Les réponses, si questionnement il y a, sont en soi et nullement dans les criailleries du monde.
Épicure en Corrèze, ou partout ailleurs, mais dans la mesure et le retrait.
Sagesse du philosophe paysan; on est loin, et c'est heureux, du clinquant et bruyant BHL

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