Marcel
Conche dit de lui-même qu'il est le seul philosophe contemporain qui
ait cassé des noix, évoquant son enfance corrézienne et la
pauvreté de sa famille paysanne, retirant de leurs coques, pour un
marchand, les cerneaux des noix.
Comme
il évoque ses mains teintée de brou de noix, à coté de celles de
Jean d'Ormesson, brunies du soleil des sports d'hiver, au temps
lointain des études. N'a-t-il pas 92 ans?
Il
reprend cette image du fleuve qui n'est jamais le même, dont l'eau
sans cesse se renouvelle, en ajoutant que les berges non plus ne sont
jamais les mêmes, observant en cela la belle Dordogne.
Fortune
et hasard...Et la vie bascule. Rien jamais n'est certain, tout est, à
l'inverse, incertain; tout se meut, tout change et surtout l'esprit
humain qui peut n'être pas figé,mais changer, s'enrichir, et
surtout grandir.
C'est
dans l'observation de la nature corrézienne que Conche invite à
l'épicurisme, cette réflexion philosophique demandant de se
contenter du nécessaire et appelant à un certain retrait, à se
tenir éloigné de la chose publique, de la cité même.
Les
réponses, si questionnement il y a, sont en soi et nullement dans
les criailleries du monde.
Épicure
en Corrèze, ou partout ailleurs, mais dans la mesure et le retrait.
Sagesse
du philosophe paysan; on est loin, et c'est heureux, du clinquant et
bruyant BHL
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