Ce sont des centaines de millions d'euros qui ont été jetés
dans les caisses percées de la SNCM dont le personnel est deux fois plus nombreux que ses concurrents et dont
chacun savait bien l’inéluctable sort que la lâcheté a conduit à dissimuler :
redressement judiciaire, voire plutôt, liquidation.
C'est ainsi que la puissance publique jette, au vent fou de
l'impéritie, l'argent du contribuable que la Cour des Comptes n'arrive guère à
lui faire économiser.
Pour cela, elle pouvait jusqu'ici compter sur la masse des
classes moyennes droguées à la consommation et aux discours lénifiants.
Mais voilà qu'aujourd'hui cette masse de contribuables n'y
arrive plus, que ce qui est moralement inacceptable est devenu également
financièrement insupportable pour les
finances des familles.
Le discours d'autrefois ne passe plus.
Les avocats aujourd'hui sont, oui, en grève qui participent
eux aussi de cette masse pressurée dont l'imaginaire croit qu'elle est nantie
mais dont la réalité oblige à dire que le nombre exponentiel des avocats au fil
des années, pour caser les étudiants, a appauvri les cabinets, les a fragilisés
et, pour certains soumis à la maigre manne publique de l'aide juridictionnelle.
Cette aide juridictionnelle qui est un scandale, attribuée
uniquement en fonction de critères de revenus, attribuée dans tous les domaines
ou presque, comme on distribue l'argent des autres sans y réfléchir plus avant.
Et ça, on n’envisage pas d’y réfléchir ; démagogie
oblige.
La ministre ce matin parlait de l'indemnisation des avocats,
mais ce n'est plus le temps de parler d’indemnisation.
C'est, à l'évidence, de rémunération qu'il faut parler ce
qui nécessite bien sûr de se poser la question du seuil de rentabilité des petites
entreprises que sont les cabinets d'avocats.
Quelque part l'État en a bien conscience qui commence à
imaginer de taxer la profession, en parlant de solidarité interne, pour que les
riches cabinets financent les petits cabinets alors qu'il s'agit de permettre
un accès à la justice relevant bien de la solidarité nationale et non pas de la
vie interne d’une profession dédiée !
Chacun sait que quand l'État fixe une taxe, il la promet
minime et puis les années venues elle devient lourde.
Rappelez-vous la CSG, sournoise métastase.
Il est évident que personne n’a plus confiance dans la traitresse
parole publique à ce sujet et que de taxe, il ne saurait être question qui
permettrait à l’Etat de continuer sa lâche posture, sa maladive prodigalité
avec l’argent des autres.
En même temps que l'on parle d'aider les entreprises, qui ne
voit que les textes qui sortent du Parlement paraissent relever d'un monde
administré des années 50 du siècle dernier.
Ces gens-là qui nous gouvernent sont, en fait, de dispendieux schizophrènes
La colère des avocats, c'est la colère des vaches à lait qui n'ont plus de lait et qui voient cependant
le fermier général tire encore et encore sur leurs pis douloureux !
Assez !
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