Dans les décennies
qui ont suivi les premières prescriptions, un certain nombre d'anomalies
génitales ont été rapportées chez les enfants nés de mères ayant pris du DES
pendant leur grossesse (les « enfants DISTILBENE ») : chez les filles, dès la
puberté, ont été rapportées des malformations génitales plus ou moins typiques,
des risques augmentés de cancer du vagin et de l'utérus (adénocarcinome à
cellules claires), et de nombreux cas de stérilité ; chez les garçons, les
effets sont moins visibles, mais il a été rapporté des cas de sténose de
l'urètre, des kystes de l'épididyme, des malformations de l'urètre (hypospade),
des testicules non descendus (cryptorchidie), et des cas d'hypotrophie
testiculaire ainsi qu'une diminution de la qualité » (wikipedia)
Une femme née
en 1964, dont la mère s'étant vue prescrire
du Distilbène au cours de la grossesse, a recherché la responsabilité de la
société UCB Pharma, venant aux droits du laboratoire qui commercialisait le produit,
invoquant divers préjudices qu'elle imputait à son exposition in utero au
diéthylstilboestrol, notamment une grossesse extra-utérine.
Elle est déboutée de
son action en ce qui concerne un préjudice physique
La Cour d'appel avait
retenu que sa grossesse extra utérine était en relation avec des antécédents
infectieux et qu'elle ne rapportait pas la preuve, qui lui incombait, de ce que
la dysplasie apparue à deux reprises, et qui avait nécessité un traitement par
vaporisation au laser, lequel n'avait, au demeurant, entraîné aucune séquelle
physique, était imputable à son exposition in utero au DES .
Mais, dans un arrêt du 2 juillet 2014, la Cour de cassation accueille une demande en
réparation du préjudice moral en relevant qu’elle avait vécu, depuis son plus
jeune âge, dans une atmosphère de crainte, d'abord diffuse, car tenant à
l'anxiété de sa mère, médecin, qui connaissait les risques imputés à
l'exposition de sa fille in utero au Distilbène, puis par les contrôles
gynécologiques majorés, exigés et pratiqués lors des événements médicaux
survenus, en raison de son exposition au DES, faisant
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