Un tournevis, c’est
un tournevis, un outil, simplement.
Il est neutre, celui
qui l’utilise bien fera des merveilles, celui qui l’utilise mal des
catastrophes.
Il en est ainsi des
réseaux sociaux, le meilleur ou le pire dépendant de l’utilisateur.
Ils ne sont donc ni à
glorifier ni à rejeter, ils appartiennent aux techniques du temps et d’ailleurs
en cela sont probablement incontournable.
Nos jeunes gars de la
Cour de cassation qui se promènent en robes revêtues de fourrure se sont posé
la question de l’ami sur Facebook.
Un ami sur Facebook
est-il un véritable ami ?
Un avocat, innocent,
parce qu’un avocat est toujours innocent, mais cependant poursuivi
disciplinairement avait déposé une requête en récusation à l’encontre de
membres de la formation de jugement du conseil de l’ordre car ils étaient… amis
sur Facebook.
Amis, ou plus, après
tout, qui peut savoir ?
Dans un arrêt
du 5 janvier 2017 la Cour de cassation, dans son style sensuel,
refuse de récuser au motif que :
« attendu que
c’est dans l’exercice de son pouvoir souverain d’appréciation de la pertinence
des causes de récusation alléguées que la cour d’appel a retenu que le terme d’
« ami » employé pour désigner les personnes qui acceptent d’entrer en
contact par les réseaux sociaux ne renvoie pas à des relations d’amitié au sens
traditionnel du terme et que l’existence de contacts entre ces différentes
personnes par l’intermédiaire de ces réseaux ne suffit pas à caractériser une
partialité particulière, le réseau social étant simplement un moyen de
communication spécifique entre des personnes qui partagent les mêmes centres
d’intérêt, et en l’espèce la même profession »
L’ami sur Facebook, s’il
n’est pas imaginaire reste donc virtuel.
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