Un jour, l’avocat
pose sa plaque sur la façade d’un immeuble.
C’est émouvant.
Bien sûr, le fisc
sous toutes ses formes, ce cancer des sociétés modernes veille.
Et la ville de
Marseille, dont on connaît la bonne gestion, de demander le paiement d’une
redevance d’occupation du domaine public.
Une plaque en façade
occupe-t-elle de domaine public ?
Par un arrêt du 19
mai 2016 (n° 14 MA 03832) la Cour administrative d’appel de Marseille a reconnu
l’illégalité de la redevance d’occupation du domaine public réclamée par la
ville à chacun des avocats du barreau de Marseille.
Elle rappelle que si
l’article L2125–1 du code général de la propriété des personnes publiques pose
un principe très général selon lequel toute occupation ou utilisation du
domaine public d’une personne publique donne lieu au paiement d’une redevance,
cet article doit être lu en corrélation avec l’article L 2122–1 du même code
qui ne soumet à autorisation que l’occupation privative, c’est-à-dire celles
excédant le droit d’usage appartenant à tous.
Elle rappelle encore
que nombre de plaques professionnelles occupent en surplomb le domaine public
du fait d’une légère saillie de quelques millimètres par rapport au nu de
la façade des immeubles. Mais cette occupation ne constitue pas pour autant une
occupation privative du domaine public, dès lors que la présence d’une telle
plaque ne saurait être regardée comme excédant le droit d’usage appartenant à
tous et caractérisant ainsi un usage privatif du domaine public.
En conséquence, une
telle occupation en surplomb du domaine public ne saurait être soumise à la
délivrance d’une autorisation et assujettie au paiement d’une redevance.
Cette information
intéressante a été donnée dans le bulletin de l’Ordre des avocats.
Aussi quand la ville
est venue tendre sa sébile, notre cabinet à fait observer qu’il y avait
difficulté.
Par courriel il a été
informé que le service compétent était saisi.
Et à propos de saisie
nous avons reçu ce matin un avis de poursuites par huissier de justice.
Ainsi donc la ville,
tout en connaissant la jurisprudence administrative, rackette les avocats
puisqu’elle demande de l’argent par intimidation tout en sachant qu’il n’est
pas dû…
Au bien sûr, le
montant est minime, alors ça n’est pas important.
Preuve, s’il en est,
du laisser-aller marseillais.
Intéressant. Merci pour votre recours et on croise les doigts car ça peut faire jp. Nous échappons également à la TLPE, c'est sans doute ça qui doit leur faire mal. En attendant, le délit de concussion existe toujours...
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