Je n’ai pas regardé
hier le débat électoral, foire d’empoigne, combat de coqs, cacophonie.
Mais sur les réseaux
sociaux il est de bon ton de se moquer de Monsieur Lassalle et de son accent,
prononcé, il est vrai.
L’accent, comme une
polyphonie française.
Les bobos nous
parlent des terroirs… et se moquent de ceux qui ont dans les mots la musique de
leur terre.
La Corse, le Nord, le
Sud-Est et le Sud-Ouest ont chacun un accent différent qui résonne agréablement
aux oreilles.
J’avoue une fois ne
pas avoir compris ce que voulait me dire un Berrichon… Bouilleur de cru.
Et puis il y a aussi
ce vocabulaire propre.
À Marseille, la
serpillière se dit la pièce, de pièces à frotter.
Dans le Sud-Ouest le
poutou est un bisou.
En quelque sorte,
paraît-il, Philippe Poutou a donné hier le bisou de la mort à quelques-uns.
Le parler du peuple est
varié quand on l’écoute.
Ce qui est finalement
étrange est que, dans les strates, du pouvoir politique médiatique et autres
les mots s’aseptisent, deviennent convenus, uniformes essayant de se rapprocher
du trou noir parisien.
Et la question n’est
pas tant de se moquer de l’accent que de s’interroger sur le point de savoir si
le fait qu’il faut le faire disparaître pour accéder aux bonnes places est le
signe d’une démocratie vivante dans sa pensée.
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